[MAJ le 11/04/2019] Comparés aux Hells Angels américains dans les années 70, qui étaient ces Bosozoku avec leurs motos et voitures très customisées ? Retour sur cette culture 100% japonaise qui s’essouffle au fur et à mesure des années…
Elle est pas mal la dernière phrase d’introduction à la M6 Capital non ? Il manquerait presque un « Actualités. Témoignages. Qui sont les victimes de cette culture ? Qui en sont les principaux bénéficiaires. Un reportage de Jean-Christophe Brushing, et de Bertrand Frisette… ». Je vous rassure, on est pas aussi sérieux ici 😉
Genèse des Bosozoku …
Si vous aimez un tant soit peu les voitures japonaises, vous avez sans doute déjà croisé sur internet une image ou une vidéo de Bosozoku. Mieux, si vous êtes des fidèles lecteurs de Downshift.fr, vous avez du en voir quelques unes dans notre dernier reportage sur le rassemblement de Daikoku Futo. Bref… Dans les années 70, fortement influencés par la culture américaine, des clans de motards et d’automobilistes très violents commencèrent à voir le jour du nord au sud du Japon.
Cette culture fut initialement associée à la modification de voitures ou de motos, mais aussi à la conduite très dangereuse. Très souvent accompagnés d’un bruit d’enfer, ces bolides étaient systématiquement équipés d’un échappement pour le moins original… Mais vraiment. Une sorte de tube afrique de différentes formes, pouvant atteindre plusieurs mètres !
Aujourd’hui, une poignet de japonais continuent de perpétuer cette tradition, et pour la grande majorité heureusement, avec beaucoup moins de violence que dans les années 70. De nos jours, c’est plus le souvenir de cette culture Bosozoku qui tâche d’être préservée que la culture en elle-même.
En effet, les jeunes japonais et japonaises auront plutôt tendance à modifier leurs bolides à la manière Bosozoku pour le clin d’œil ou encore l’esprit de rébellion. Comme dans le temps, ils se rassemblent en bandes avec leurs motos ou voitures, toujours aussi lourdement customisées. Pour un aperçu plus concret de ce sujet et de cette culture, VICE avait réalisé en 2016 un bon reportage dont voici le lien.
Guide débutant du parfait petit Bosozoku !
Si vous souhaitez lancer cette culture dans votre ville, rien de plus simple ! Nous vous avons même résumé les must-have pour être un vrai rebelle de l’asphalte. Mais vu que ce courant a plutôt débuté avec des motos que des voitures, voici la version à deux roues à respecter :
- Posséder une 400 cm3 (Suzuki GS400, Honda CB400 ou Kawasaki Zephyr 400)
- Installer une selle double avec la partie arrière appelée « Sissy Bar »
- Modifier les pots d’échappement en supprimant tous les intermédiaires et dispositifs anti-pollution pour faire un maximum de bruit
- Ajouter un guidon haut, du même style que les bikers américains
- Ajouter un saute-vent ou un semi-carénage
- Repeindre la moto avec des couleurs très vives et voyantes
- Améliorer les performances de votre moto (filtre à air, carburateur, pistons, etc.)
- Transformer la moto en sapin de Noël avec des lumières LED
- Ajouter des drapeaux de votre clan, même si c’est le foulard Carré de votre grand-mère, pour peu qu’il ait des formes bizarres dessus ! 😉
L’apparition des voitures et des femmes …
Pour les fans des quatre roues, rassurez-vous, cette culture s’ouvre de plus en plus à l’automobile. Ces dernières années, leur apparition dans le paysage Bosozoku leur a même donné un nom : les Zokusha. Ces bolides existent sous plusieurs styles de customisation différents (Kyusha, Shakotan, Yankee ou Grachan). Tous ces styles ont néanmoins un point commun puisque dans la plupart du temps la modification de la carrosserie et l’ajout d’un gros et long échappement sont des must-have.
Enfin, 21ème siècle oblige, cette culture Bosozoku attirent de plus en plus de femmes. A défaut de s’asseoir derrière le conducteur, elles commencent à modifier et conduire leurs propres motos/autos. Ces femmes sont reconnaissables grâce à leurs nombreux tatouages et leur manucure impeccable. Prenant le contre pied du stéréotype de la parfaite petite japonaise, ces femmes entendent bien rompre cette image de figures domestiques. La aussi, le média Konbini à fait un bon reportage vidéo sur le sujet. Voici le lien.
Pour conclure cet article déjà beaucoup trop long, je finirais par un avis personnel. Bien que je ne suis pas un grand fan de l’esthétique, ni de cette culture, il faut avouer que cette dernière est très cool ! Je tiens à préciser que ma remarque concerne le look de ces bolides, et non pas les actes de violence que les anciennes générations de Bosozoku ont provoqué.
Pensez à partager cet article si ce dernier vous a plu. Sinon vous risqueriez de prendre feu instantanément. Ça serait dommage, mais c’est vous qui voyez…
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