Il fut un temps où le malus lié à l’achat d’un véhicule neuf débutait à plus de 150 g/km de CO2. Ce temps est révolu, et aujourd’hui, le gouvernement annonce un nouveau durcissement pour 2019.
Vous êtes d’ores et déjà prévenu : dès 2019, l’achat d’une voiture neuve devrait vous coûter encore plus cher, sauf si vous optez pour l’électrique ou l’hybride. Le gouvernement présentait en effet aujourd’hui les premiers détails du nouveau malus automobile pour 2019, et le plancher est encore abaissé.
En 2018, le premier cran débute à 120 g/km de CO2, avec 50 € de taxe. L’année prochaine, le seuil de déclenchement passe à 117 g/km, ce qui veut dire que la plupart des véhicules à moteur essence, ou presque, passeront par la case malus. Evidemment, toutes les autos n’auront pas des milliers d’euros de taxe, mais le durcissement devrait faire mal à bon nombre de modèles, sans qu’ils ne soient nécessairement sportifs.
Ce changement de malus intervient au pire moment. L’Europe a en effet lancé le nouveau cycle d’homologation des véhicules neufs, plus dur qu’auparavant, et qui fait inévitablement grimper les valeurs de CO2. Si l’on prend l’exemple de la Volkswagen Up! GTI, l’arrivée du cycle WLTP a fait grimper ses rejets de CO2 de 20 % !
Ainsi, plutôt que d’alléger un peu le malus face au changement d’homologation des voitures – ce qui aurait été logique, le gouvernement français a plutôt choisi l’inverse : le durcissement. Rappelons qu’en 2008, année de création du bonus/malus, les premiers malus débutaient à 161 g/km de CO2 !
Malus 2019 : des conséquences énormes pour les constructeurs comme pour les clients
Autant dire que c’est un mini cataclysme qui se profile pour les constructeurs présents en France. Désormais, les concessionnaires devront expliquer à leur client qu’une simple berline compacte de 150 ch est considérée comme une grosse sportive aux yeux de l’Etat.
L’on comprend alors un peu mieux la décision de Renault de ne pas avoir voté pour le renouvellement de la Clio RS sur la prochaine génération.
Et les choses n’iront pas en s’arrangeant : le gouvernement a déjà annoncé que le seuil sera encore abaissé de 3 grammes en 2020 et 2021. A cette date, toutes les voitures émettant plus de 111 g/km de CO2 écoperont d’un malus. Et il y en aura un paquet…