Codemasters ne va qu’en s’améliorant dans le monde du sport automobile, avec sa dernière création : F1 2018.
Alors oui, on sait qu’on fait parti d’un minorité en France qui regarde encore la Formule 1, mais on l’assume. Même en interne chez Downshift, je suis le seul parmi nous trois qui regarde encore la F1. Mais revenons à nos moutons V6 hybrides. Ces dernières années, Codemasters a su modeler et améliorer version après version son bestseller, F1 2018.
Dans la catégorie de sport automobile, c’est la référence en la matière. De plus, comparé à d’autres jeux comme GT Sport, Forza Horizon 4 ou encore Assetto Corsa, F1 2018 à de quoi être fier. Alors bien qu’on accepte la critique de l’esthétique qui, à notre sens, est resté la même depuis plusieurs opus, ce jeu reste aussi immersif et prenant que d’autres jeux tels que FIFA ou encore NBA 2K.
Premier verdict après 1 mois de F1 2018 sur PS4
Mise à part le nouveau logo controversé de Liberty Media présent partout dans le jeu, il est difficile de trouver une différence esthétiquement entre F1 2018 et F1 2017, le dernier opus. Avec une UI (User Interface) qui change peu, on a un peu l’impression de remettre « le même pantalon qu’hier ». Il a beau être stylé, du changement ça fait jamais de mal.
Attention, le recyclage graphique n’est absolument pas handicapant puisqu’il est réussi à la base. Toutefois, on n’aurait pas été contre quelques nouveautés. En effet, les interstitiels sont souvent ceux déjà vus dans le dernier opus. Idem pour la célébration podium (identique depuis F1 2015) ou encore certains commentaires en course ou en interview. Mais arrêtons d’être mauvaise langue, puisque par exemple, lorsque vous décrochez le titre de Champion Constructeur vous avez le droit à une célébration avec gros câlins entre collaborateurs du paddock. Mais encore une fois, après cela c’est photo du trophée et back to business ! Ainsi peut-être que cela est un peu trop rapide alors qu’il s’agit tout de même d’un des plus gros accomplissements possibles dans le jeu…
Les interactions et la qualité graphique des hommes et des femmes dans le jeu, parlons-en. Là, on remarque qu’on est au dessus dans ce F1 2018. La qualité des cheveux et de la peau, le mouvement plus fluide des visages ou même « l’animation faciale » des personnages sont clairement des améliorations notables dans ce nouvel opus.
Ensuite, le problème qu’on remarque souvent sur les jeux de vitesse c’est la qualité graphique à haute vitesse. Ici, même à 300 km/h dans une courbe rapide, les détails au sol reste de très bonne qualité. La luminosité a aussi été retravaillée. On remarque la bonne balance des contrastes entre les sessions de nuit, en plein jour ou en fin de journée avec une lumière fuyante.
Mode carrière et amélioration de l’IA
Les vrais changements se situent à ces niveaux. La carrière sur 10 ans reste similaire à celle qu’on trouve sur les versions 2016 et 2017, mais il y a dans F1 2018 de nouvelles bonnes subtilités. Il y a un nouveau système de contrat à savoir maîtriser. Il vous faudra aussi gérer (et manipuler) le moral du team ou encore manager votre département R&D sans être pénalisé ou surpris par un changement soudain des réglementations FIA de saison en saison. Alors faites vos choix intelligemment.
Dans chaque saison de F1 2018, vous pourrez renégocier votre contrat pilote et, en fonction de la qualité de votre saison, influer sur les améliorations du team. On pense notamment à la vitesse des pit stops ou de la recherche et développement. Cet aspect là est donc un puzzle à résoudre dans le plus grand puzzle qu’est le mode carrière.
Ne bâclez pas vos interviews
L’arbre R&D est similaire, ou presque, à celui de F1 2017. Toutefois, vous aurez un peu plus de liberté sur la distribution des points comparé aux précédents opus. De plus, la qualité et la vitesse de développement du département R&D de votre team pourront également être influencées par vos choix de réponse en interview. Par exemple complimenter vos techniciens et ingénieurs sur un update récent pourra booster plus tard leur productivité. Alors après les questions et remarques seront un peu répétitives après 21 courses en saison régulière. Toutefois, c’est une étape nécessaire au bon développement de la voiture.
Ensuite, libre à vous de vous plaindre d’un problème châssis ou aéro. Mais critiquer votre team en interview n’aura pas un bon effet à moyen/long terme. Après je vois pas pourquoi quelqu’un choisirait de déboîter sans relâche son team, mais soyez prévenus… Toutefois, bien que j’ai aimé le dialogue à la première personne en mode RPG, il faut dire qu’à la longue on prostitue un peu son attitude histoire d’avoir les pièces demandées plus tôt.
La roulette russe des régulations FIA en fin de saison
J’ai trouvé plus excitant et réaliste l’arrivée de nouvelles réglementations en fin de saison. La dynamique R&D est donc plus rapide avec l’implémentation de toutes ces nouvelles attentes techniques. La stratégie est donc la suivante : dois-je investir dans toutes les branches pour anticiper le fait que l’une d’entre elles soit touchée en fin de saison, ou est-ce que je me mets en mode all-in sur une branche en espérant surpasser les autres teams, au risque de tout perdre en cas de cadeau surprise de la FIA en fin d’année…
L’amélioration de l’IA et la Super Licence
Autre gros plus dans F1 2018, l’IA. Elle est désormais capable de rendre les courses plus intéressantes et moins chaotiques. Elle n’essayera pas nécessairement de vous coincer à l’extérieur pour vous faire embrasser le mur ou vous empêcher de passer à tout prix en ligne droite. A l’inverse, si l’IA juge que son dépassement est le bon, ce n’est pour autant qu’elle se laissera faire.
Ensuite, pour les fans de e-sport, F1 2018 c’est aussi la possibilité de jouer en ligne avec la Super Licence. Le système permet ainsi de rouler avec des joueurs du même niveau et de la même racing etiquette que vous. L’idée ici est de séparer les vrais pilotes des gamers habités par l’esprit de Kyvat, Magnussen ou encore Maldonado. Vous me suivez ?
Nouveautés et sensations au volant
F1 2018 accueille deux nouveaux circuits et lâche le circuit de Malaisie. Cela signifie que vous aurez 21 rendez-vous au calendrier. Vous verrez donc le retour du circuit de Hockenheimring (Allemagne) ainsi que le circuit Paul Ricard (France). Remarque dans le détail, le circuit français est anormalement plat. En effet, pour avoir roulé deux fois au Castellet avec Ford France, je peux vous dire que vous avez plusieurs niveaux d’élévation dans le secteur 1.
Codemasters a également rajouté plusieurs légendes du sport automobile. La plupart sont issues des années 70. Elles rejoignent les 12 classiques des années 80 et 90 déjà présentes dans F1 2017. Vous retrouverez ainsi des voitures comme la Ferrari 312 (1976), ou encore la McLaren M23D (1976) que vous avez pu apercevoir dans le film Rush. Vieilles de plus de 40 ans par rapport aux monoplaces d’aujourd’hui, ces dernières demandent un touché complètement différent. Mais le plus génial évidemment, c’est leur bruit, beaucoup plus chantant que les V6 hybrides actuels.
Les monoplaces de F1 2018 ne sont pas ennuyeuses à conduire pour autant attention. De plus, devoir bidouiller les paramètres de la voiture en cours de course (comme les précédentes versions) amène une vague de réalisme toujours appréciée. Mention spéciale au système KERS (Kinetic Energy Recovery System) à gérer. En effet, il faut en quelques secondes pouvoir l’activer en mode overtake, faire votre mouv et le désactiver .
Vous vous doutez que jongler avec tous ces paramètres et « plus facile » sur un volant gaming. Notre conseil est donc le suivant : oubliez votre manette. Il vous reste toujours la possibilité d’automatiser la gestion du paramétrage de la voiture mais c’est pas la même expérience. F1 2018 reste donc accessible aux pro gamers aussi bien qu’aux novices du jeu. Personnellement, j’ai essayé F1 2018 avec un Thrustmaster T-GT (ou T700RS GT Edition) sur PS4. RAS.
F1 2018 : conclusion
Les améliorations dans F1 2018 sont visibles malgré un très bon F1 2017. On pense notamment à certains détails graphiques et au mode carrière. De plus, bien qu’il existe de petites marges de progression à droite à gauche, les sensations au volant comme le retour de force sont toujours aussi impressionnants.