Hyundai annonce ce matin un grand plan d’investissement en faveur de l’hydrogène. La marque coréenne espère vendre 500 000 véhicules à hydrogène d’ici 2030. Et si, finalement, c’était ça l’avenir ?
Faire son plein rapidement et ne rejeter que de l’eau, voilà le tableau idyllique de l’hydrogène, un carburant qui est encore aujourd’hui très rare et distribué dans à peine une vingtaine de stations en France. Bien plus pratique que l’électrique (pas besoin de recharge longue, de batteries très lourdes), l’hydrogène présente toutefois quelques inconvénients, comme la production encore polluante et surtout le coût des autos : 60 000 €, en moyenne.
Hyundai dans le turfu
Certaines marques ont tenté timidement l’hydrogène : Honda, Toyota (Mirai), et surtout Hyundai, qui commercialise le Nexo, la seconde génération de SUV à pile à combustible. Et la marque veut entrer dans le futur en annonçant un plan d’investissement de 6 milliards d’euros juste pour l’hydrogène et 500 000 véhicules à hydrogène produits chaque année dès 2030.
C’est évidemment un objectif énorme qui permettrait de faire baisser considérablement le prix de ces voitures. Une bonne nouvelle pour ceux qui seraient allergiques à la voitures électrique à batteries, mais rappelons bien une chose : une voiture à hydrogène est avant tout une voiture… électrique.
Le moteur qui entraîne les roues est le même que pour un véhicule électrique à batteries, la seule différence étant bien entendu que l’énergie est fournie par la pile à combustible alimentée par l’hydrogène, et non par des batteries au lithium.
Un espoir ?
L’hydrogène est l’espoir du monde automobile actuel : pratique, sans rejets polluants à l’utilisation. Ce carburant pose quand même un gros problème en production, où il est nocif pour l’environnement (de gros rejets dus à l’utilisation de pétrole pour sa production).
Tant que nous n’aurons pas trouvé de solution pour le produire de façon relativement propre et surtout à échelle industrielle (Audi, notamment, a déjà testé des petites unités de production d’hydrogène propre à partir d’eau), nous ne serons guère avancés.
En clair, aujourd’hui, entre la peste et le choléra (pardon, entre « thermique », « électrique à batteries » et « hydrogène), il faut choisir. Hyundai a déjà fait son choix, et on se donne rendez-vous dans plus de dix ans pour voir qui avait raison.