La mairie de Lyon a changé de couleur aux dernières élections municipales. Le nouveau maire souhaite accélérer la fin du diesel dans l’une des plus grandes villes de France. Hidalgo, petite joueuse va.
Les Parisiens qui se plaignent sans cesse des conditions de circulation dans la capitale devraient jeter un oeil du côté de Lyon. La capitale des Gaules a été prise par Grégory Doucet, écologiste. Mais c’est bien le président de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard, qui a allumé la mèche en expliquant que d’ici la fin du mandat de Grégory Doucet et des équipes EELV, les restrictions de circulation dans Lyon allaient être de plus en plus fortes.
La ZFE (Zone à faibles émission) va s’étendre pour dépasser le périphérique. Mais la grosse nouvelle, c’est la volonté de réduire à la fois le nombre de véhicules dans Lyon, mais aussi la pollution. Depuis le 1er janvier, les véhicules professionnels Crit’Air 4 et 5 sont interdits de circulation. Logique, vu leur âge et leur niveau de rejets d’oxydes d’azote, notamment. Mais au 1er janvier prochain (2021), ce seront les Crit’Air 3 qui seront interdits. L’étau se resserre. La grande marche sera passée en 2026 avec l’interdiction de tous les véhicules qui ne sont pas Crit’Air 0 ou 1, professionnels ou particuliers. Les diesels seront donc totalement exclus de Lyon et de sa banlieue à cette date.
Le vote définitif de ce projet devrait avoir lieu en mars 2021, mais clairement, il faudra que Lyon précise bien les modalités de cette interdiction définitive. Au premier abord, on pourrait presque se dire que c’est intolérable, mais en réfléchissant bien, cela laisse encore 6 ans aux automobilistes pour adopter un véhicules Crit’Air 1 ou 0, ce qui laisse un choix, en neuf comme en occasion, extrêmement large et très accessible. Le diesel est mort dans les villes, c’est de toute façon quelque chose d’acté, mais il serait toutefois dommage de faire trop de mauvaise publicité pour ce carburant, qui reste très pratique pour les gros rouleurs : les rejets de CO2 d’un routière ou d’un gros SUV diesel moderne sont en effet nettement plus faibles qu’un équivalent à moteur essence. Donc si l’on veut lutter contre le réchauffement climatique…