Au tour de Hyundai de faire marche arrière sur les écrans tactiles

À l’instar de certains concurrents, Hyundai envisage de faire machine arrière concernant l’omniprésence des écrans tactiles dans ses véhicules. La marque sud-coréenne souhaite conserver, et même réintroduire, des boutons physiques pour les fonctions essentielles, et repenser l’usage des écrans dans l’habitacle.

Depuis plusieurs années, les constructeurs ont tendance à remplacer les commandes traditionnelles par des écrans, même pour des actions simples comme régler le chauffage. Cette évolution, souvent critiquée par les automobilistes et les journalistes, semble aujourd’hui remise en question.

Après Volkswagen, qui a affirmé que « la voiture n’est pas un téléphone » en annonçant le retour des boutons, Hyundai suit la même direction.

Ecran plus petit et retour de certaines commandes physiques

Simon Loasby, responsable du design de Hyundai, a confirmé lors du dernier salon de Séoul que les futurs modèles Hyundai conserveront des boutons physiques. Mais la démarche ne s’arrête pas là : le constructeur envisage aussi de réduire la taille des écrans d’infodivertissement et de simplifier leur interface pour limiter les distractions et améliorer la sécurité.

Loasby insiste : « La manière la plus sûre de conduire est de garder les yeux sur la route. Nous avons rapidement compris que l’écran central n’était en réalité qu’une distraction. » Si cette prise de conscience arrive un peu tard, elle reste salutaire. Le retour à plus de simplicité dans l’habitacle pourrait ainsi marquer un tournant dans l’ergonomie des voitures modernes.

Hyundai rappelle d’ailleurs que les écrans ne doivent pas obliger l’utilisateur à naviguer dans des sous-menus pour des opérations auparavant accessibles en un clic physique. Cette volonté de bon sens vise à concilier sécurité, efficacité et expérience utilisateur.

Réintroduction des boutons physiques, mais attention à la marge…

Néanmoins, la marque reste lucide sur les avantages économiques des écrans : ils permettent de réduire le nombre de pièces physiques, et donc les coûts de production.

Luc Donckerwolke, responsable du design chez Genesis (la marque premium de Hyundai), va même plus loin en affirmant que l’industrie automobile pourrait connaître un retour de l’analogique et une diminution du nombre d’écrans dans une ou deux générations.