Note à vous-même : ce n’est pas parce qu’un constructeur vend des voitures hauts de gamme qu’il est logiquement rentable. Audi, fer de lance premium du Groupe Volkswagen, a prévu de réaliser 15 milliards d’euros d’économies d’ici 2022, ce qui se traduirait par la suppression d’environ 14.000 emplois.
Le constructeur allemand serait contraint de prendre cette décision pour deux raisons. La première concernant les dépenses sous-estimées pour la mise aux nouvelles normes antipollution de ses moteurs thermiques. La deuxième a un lien direct avec la première puisqu’elle concerne la transition énergétique avec la volonté d’investir massivement dans le développement de véhicules électriques ou autonomes. En somme, d’ici 2022, Audi devrait réduire ses coûts sur son segment thermique pour transvaser ces budgets dans les nouvelles formes de mobilité.
Comme dans une procédure de divorce difficile, la marque allemande se séparera petit à petit de ses effectifs, à hauteur de 3% de sa masse salariale par an, afin d’atteindre l’objectif des 14 000 postes. Attention toutefois à ces chiffres. Si le montant de ces économies sont justes, Audi a démenti les chiffres avancés en matière d’emplois, sans pour autant corriger la presse sur le nombre.
Enfin, compte-tenu de leur protection syndicale négociée jusqu’en 2025, les sites de production Audi d’Ingolstadt et de Neckarsulm en Allemagne, qui représentent environ 60 000 des 90 000 emplois de la marque, sont protégés de cette nouvelle alarmante. Ce sont donc les usines basées en Belgique, en Algérie et au Mexique qui aurait raison d’avoir peur…
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