Les tarifs des autoroutes vont à nouveau être réévalué, comme chaque année. Le Sénat va discuter de l’avenir des concessions autoroutières : faut-il continuer sur la voie actuelle, ou bien nationaliser, à nouveau, les autoroutes ?
Tout le monde connaît l’histoire : en 1961 est inauguré le premier péage en France, sur l’autoroute de la Cote d’Azur (aujourd’hui A8). A cette époque, le ministère des Transports français l’affirme : c’est « juste le temps de rentabiliser la construction« . Nous sommes en 2020, et les péages sont toujours là, plus nombreux, plus chers chaque année, et gérés par de grands groupes privés qui « utilisent » les autoroutes dans le cadre de leur activité. Mais ces autoroutes ne leur appartiennent pas : ce sont des « concessions » accordées pour plusieurs années. Sauf que, malheureusement, nous n’en voyons pas le bout.
Renationaliser les autoroutes ?
L’Etat peut-il un jour renationaliser les autoroutes ? Probablement pas, ou alors, une bonne partie d’entre nous (et vous) ne seront plus là pour le voir. La concession qui arrivera en premier à son terme est celle de la Sanef, en 2031.
Chaque année, ou presque, le gouvernement négocie avec ces groupes privés, qui gagnent des années de contrat à chaque fois. Ils exploitent les autoroutes (entretien, aménagements…) et en tirent les bénéfices le temps de la « location ». Mais la location se transforme en quasi propriété.
Cette année, c’est le Sénat qui va se pencher sur le cas des autoroutes, avec une équipe chargée d’étudier le dossier assez rapidement. Mais ne rêvez pas trop, il ne faut pas espérer une révolution dans le secteur : les autoroutes devraient rester privées encore longtemps. Très longtemps. Tout juste si nous pouvons espérer un meilleur contrôle des tarifs et des augmentations. Et encore…