Finalement, Skoda s’est fait avoir au jeu des fuites. Le Skoda Kodiaq RS se dévoile une journée en avance, dans une teinte bleue caractéristique des productions sportives tchèques. Ici, RS rime avec diesel.
Skoda est connu pour ses modèles sportifs depuis près de quarante ans. Cela peut paraître fou, mais bien avant les Octavia et Fabia, il y avait la 180RS. Depuis, le constructeur tchèque a fait du chemin et a été racheté par le groupe Volkswagen, qui s’en « sert » de marque généraliste d’appel.
La griffe « vRS » chez Skoda n’a pas disparu, bien au contraire. La marque commercialise toujours l’Octavia RS, en essence comme en diesel, et même si la Fabia RS (concurrente des Renault Clio RS et Peugeot 208 GTI) a disparu, voilà qu’un nouveau modèle fait son apparition dans le catalogue.
Skoda Kodiaq RS, mais diesel
Le Skoda Kodiaq est donc le troisième modèle de l’ère moderne de Skoda à recevoir la griffe RS. Le grand SUV qui est normalement destiné aux familles se tourne cette fois un peu plus vers les pères qui veulent trimballer les gosses la semaine mais qui ne veulent pas pour autant faire l’impasse sur un véhicule au caractère dynamique.
En apparence, ce Skoda Kodiaq RS ne paraît être qu’un « gros » Kodiaq Sportline (finition sportive actuellement commercialisée). Les seules grosses différences sont les badges RS, les grosses jantes 20 pouces spécifiques et le bouclier arrière qui accueille une double sortie d’échappement. Histoire de dire qu’il y en, sous le capot.
A l’intérieur, l’ambiance est sportive mais malheureusement toujours aussi sérieuse (et un poil triste). C’est en tout cas ce qui caractérise souvent les modèles sportifs du groupe Volkswagen. Les sièges baquets en Alcantara devraient offrir un bon maintien. Mais mis à part les surpîqures rouges, on regrette un peu le manque de folie.
240 ch et un son amplifié dans l’habitacle
Sous le capot, point de moteur essence. Skoda a repris le diesel 2.0 biTDI de 240 ch avec la boîte automatique DSG et la transmission intégrale sur ce Skoda Kodiaq qui, malgré tout, a fait un très joli temps de 9 minutes et 30 secondes sur le Nürburgring, ce qui est très loin d’être ridicule pour un tel véhicule familial. Pour stopper les ardeurs du gros SUV, de généreux disques de frein de 430 mm se cachent derrière les jantes (attention à la facture le jour des changements de disques !).
Terminons par un point un peu regrettable… Skoda a choisi d’implanter un système d’amplification de son moteur dans l’habitacle (si, si !). Vous entendrez donc un peu plus les vocalises du TDI lors des accélérations.