Avis des propriétaires : Subaru Impreza GT Turbo

L’avis de Lucas sur la Subaru Impreza GT Turbo

La Subaru Impreza… quel fan de rallye n’a jamais entendu ce nom ? Au volant des plus grands (McRae, Burns, Kankkunen, Solberg…), elle a su se montrer en tant que patronne du rallye des années 90, notamment grâce aux batailles qu’elle portait face à son ennemi juré : la Mitsubishi Lancer. Cependant, grâce à l’Impreza, Subaru frappe très fort sur le marché européen avec une voiture basée sur le modèle de course qui garde l’atout majeur de cette dernière : le 4 cylindres à plat.

L’Impreza GT Turbo est une voiture formidable à conduire; le ressenti de la route au volant est limpide, la direction parfaite pour un usage sportif, trop dure si on parle d’un point de vue quotidien. Là où la Subaru fera nettement la différence face à toutes les autres voitures de la même époque, c’est indéniablement sur le mouillé. La voiture, ayant une transmission 4 roues motrices à 50/50 et une masse a vide de seulement 1200kg, permet ainsi une brutalité rarement vue sur les routes détrempées, favorisant même la glisse afin d’éviter un sous virage important qui vous fera peur et risquera de vous refroidir pendant un petit moment. En bref le mot d’ordre sur la route, en conduite sportive une fois encore, est « rallye ». Pour conduire vite, il faut oublier le pilotage incisif et propre d’une traction ou bien la gestion des gaz d’une propulsion et attaquer de manière franche et brute. En conduite quotidien, la voiture sait se montrer souple et agréable, même si la pédale d’embrayage raide risque de vous donner une crampe dans les embouteillages.

Concernant la vie à bord. L’équipement embarqué, pour une voiture de l’an 2000, y est tout à fait convenable (radio, Clim, rétroviseurs électriques…), même si l’austérité est de mise. La qualité des matériaux n’est pas au niveau d’une Audi ou BMW, mais pour une voiture qui était capable de les défier sur la route avec un argument financier de taille, on peut bien lui pardonner. La capacité du coffre est très satisfaisante et permet de mettre 2 grosses valises.

Côté moteur maintenant : le 4 cylindres boxer de la Subaru Impreza est sûrement l’un des arguments le plus fort de la voiture. Peu gourmand en huile, mais très gourmand en carburant (comptez entre 11 et 12L en usage quotidien, jusqu’à 25L en usage très sportif), le moteur vous fera avant tout grimper aux rideaux grâce à son bruit si charismatique. Malgré une plage d’utilisation assez restreinte en usage sportif (entre 2500 et 5500 tours/min pour avoir le Max de puissance), celui-ci arrive à vous faire plaisir en transformant ce défaut en une qualité (en usage sportif une fois encore). Il vous permet de jouer de la boîte de vitesse sur les petites routes de campagne, vous permettant grâce aux 4 roues motrices très sécurisantes, de vous prendre pour les pilotes cités plus haut. Cependant, en usage quotidien où l’utilisation de la boîte de vitesse n’est pas la chose que l’on recherche, le boxer vous forcera à rester concentré pour être dans la plage d’utilisation afin de toujours être prêt à doubler la voiture devant vous ou à vous engager sur une autoroute par exemple. Niveau entretien, celui-ci n’est que peu gourmand financièrement parlant. Comptez une révision tous les 10000 kms cependant d’après Subaru.

Parlons avant de conclure de l’achat sur le marché aujourd’hui. Nombreuses sont celles qui ont dormi dehors et se voient être mangées par la corrosion, notamment au niveau des ailes arrières. En effet, l’humidité vient se mettre entre la protection plastique de l’aile et la carrosserie, qui au cours du temps vient vous donner une petite couleur orangée sur celles-ci. Il s’agit donc d’un point crucial à vérifier avant d’acheter une voiture de ce type. L’entretien est également très important, mais également les temps d’arrêt et de chauffe. Sans cela, le moteur, pourtant très résistant, risque de vous dire au revoir du jour au lendemain. Enfin, optez indéniablement pour un modèle 100% d’origine, ou pour un modèle ayant la possibilité d’être remis d’origine (ce sont les plus chères aujourd’hui), certaines préparations pouvant être trop brutales pour le moteur en lui même.