Toutes les aires d’autoroutes disposant d’une station service devront dorénavant être équipées de bornes de recharge rapides, comme le stipule un nouveau décret paru le 14 Février dernier. Elles ont donc jusqu’au 1er Janvier 2023 pour installer leurs nouveaux points de charge.
Les ventes de voitures électriques n’arrêtent pas de grimper, en France comme en Europe. En 2020, elles représentaient 6% du marché automobile global, et cela devrait augmenter cette année. Les aides à l’achat proposées par l’Etat semblent porter leurs fruits, à tel point qu’on estime qu’environ un million de voitures électriques sillonneront les routes de l’Hexagone en 2022. Si tout semble rose vu de loin, la réalité l’est beaucoup moins, puisque le réseau de bornes de recharge ne suit pas.
Conscient de ce problème, l’Etat Français établi un plan de relance visant à étoffer le réseau, articulé autour de plusieurs axes. Un objectif de 100 000 bornes de recharge d’ici la fin de l’année avait déjà été fixé, mais certains automobilistes se montrent assez sceptiques quant à la concrétisation de ce chiffre. Le Gouvernement a alloué la somme de 100 millions d’Euros pour financer l’ensemble de sa stratégie.
Mais l’Etat souhaite davantage se concentrer sur le développement du réseau de recharge sur les autoroutes, pour que les Français puissent parcourir de plus longs trajets sans être inquiétés par l’autonomie de leur véhicule. C’est d’ailleurs l’un des objectifs de ce décret, faire disparaître les craintes des automobilistes liées aux difficultés à trouver un point de charge libre, fonctionnel, et surtout sur leur itinéraire.
Un décret a donc été voté ce 14 Février, obligeant les aires de service à installer des bornes de recharge rapides, et ce avant le 1er Janvier 2023. Ces stations devront donc être équipées d’au moins quatre points de recharge rapide permettant de restituer jusqu’à 80% de l’autonomie de la voiture en moins de 20 minutes. Les concessionnaires d’autoroute auront droit à des subventions pour l’installation de ces bornes, allant de 10% à 40%. Notez bien que seules les aires considérées comme étant les moins rentables seront aidées à hauteur de 40%. Le Gouvernement prévoit également une prime de 10%, réservée aux 150 premiers dossiers. Quant aux frais de raccordement, ils seront majoritairement prix en charge, dans le cadre de la loi mobilité.
On commence enfin à se préoccuper du principal problème que rencontre l’électro-mobilité. Car même si de nombreuses personnes se plaignait des autonomies parfois faibles des voitures électriques, c’est bel et bien le réseau de recharge qui était réellement handicapant. Il n’est en effet pas toujours simple de faire un détour d’une cinquantaine de kilomètres pour recharger sa voiture, tout ça pour s’apercevoir en arrivant sur place que la borne est occupée, voire même hors service.