Des essais vont être menés dans certaines régions françaises avec des péages sans barrière. Souriez, vous êtes filmés (et taxés plus durement, probablement).
La technologie, c’est comme un Snickers : derrière le bon goût se cache souvent un effet pervers. Les péages sans barrière n’échapperont pas à cette règle : une société autoroutière va tester ces dispositifs dans le Nord de la France, avant, peut-être, de l’étendre un peu partout jusqu’à Paris. Les avantages sont non négligeables : plus de barrière signifie moins de ralentissements, du temps de gagné, de la pollution en moins et un confort de conduite amélioré.
Le problème, c’est que, comme les Snickers, il y a ce fameux effet pervers : ici, ce n’est pas les caries, le taux de sucre dans le sang ou l’obésité, mais plutôt le financement des nombreuses caméras qui vont servir justement à identifier votre plaque d’immatriculation pour vous facturer le passage au péage. Dans certains régions, comme en Floride avec le Sunpass, ce système existe depuis longtemps et facilite grandement la vie des usagers de la route.
Cependant, pour financer ces caméras, les sociétés autoroutières seront tentées de faire grimper les prix au péage. Ou bien, d’accorder des années supplémentaires à ces mêmes sociétés qui, on le rappelle, ne sont pas propriétaires des autoroutes : elles en font simplement « l’usage » pendant une période définie par un contrat négocié avec l’Etat.
Bien des questions subsistent toutefois vis à vis de ces péages sans barrière : comment facturer les étrangers (plaques différentes) ? Comment lutter contre le problème des fausses plaques ? Comment gérer les motards qui seraient tentés de « lever » la plaque juste au moment du passage au péage ?