BMW annonce vouloir doubler les ventes de ses véhicules de luxe pour assurer le financement des futurs modèles écologiques. En clair : vendre un maximum de voitures ultra polluantes pour pouvoir produire des voitures propres.
C’est tout le paradoxe d’une transformation rapide et « forcée » de la mobilité : il faut investir des milliards d’euros, et vite. Des sommes que n’ont pas toujours les constructeurs, en particulier ceux qui veulent par dessus tout conserver une rentabilité exceptionnelle. Eh oui, il faut faire plaisir aux actionnaires, et ne surtout pas rogner sur les marges, quitte à couper un peu dans les effectifs, à virer du monde, ou à augmenter les tarifs et les modèles haut de gamme.
C’est justement ce que compte faire BMW. Le directeur financier a confirmé que les dirigeants voulaient doubler les ventes de modèles de luxe : Série 7, X7, X6, Série 8… pour atteindre les 130 000 ventes annuelles. Un projet fou, mais BMW y croit. Tellement, en fait, que l’intéressé explique qu’il est convaincu que le premium « fera mieux que le marché global » dans les années à venir. Rien que ça.
Pourquoi doubler les ventes de ces autos ? Pour garder une marge opérationnelle à 8/9 %, et évidemment faire plaisir aux actionnaires. BMW a déjà prévenu : certains départs en retraite ne seront pas remplacés, et les bonus seront réduits. La marque confesse que la vente de la Mini Cooper SE n’est pas rentable et que le développement a coûté cher. BMW a pourtant repris le bloc de l’i3 pour la Mini électrique. Qu’est-ce que cela aurait été s’il avait fallu partir d’une feuille blanche !
L'avis de Downshift
Elle a bon dos, la voiture écolo ! D’un côté, on comprend aisément BMW, qui ne veut pas rogner sur ses marges, et qui est donc dans une impasse : comment financer la voiture de demain, sans perdre d’argent ? Ben en vendant des calandres de Série 7 par dizaines de milliers, pardi !