Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a déclaré que le gouvernement suivrait de prêt la taille du parachute doré de l’ex PDG de Renault, Carlos Ghosn. On parle d’un package théorique de plusieurs dizaines de millions d’euros malgré ses fautes graves qui ont conduit à sa mise à pied, sans parler de sa retraite annuelle à faire rougir un Gilet Jaune !
Le gouvernement français indique que ces indemnités ne doivent pas être, je cite, « exubérantes », déclare Bruno Le Maire. Lors de son interview sur France Inter, le ministre français rajoute qu’il sera « particulièrement vigilant ». Rappelons que l’Etat français représente 15% des parts de la société française, et dispose de deux sièges au conseil d’administration, ce qui en fait l’actionnaire le plus important.
25 millions d’euros et une retraite de 800 000 € par an
Carlos Ghosn a officiellement rendu son siège de PDG la semaine dernière, faisant suite à plusieurs semaines de garde à vue au Japon pour fraude fiscale (ce qu’il réfute), et cela depuis novembre 2018. Mais là où la température risque encore de monter, c’est au niveau de ses montants d’indemnités théoriques.
Le montant des indemnités de départ de Carlos Ghosn s’élèveraient entre 25 et 28 millions d’euros selon un calcul de la CGT, et pourrait même atteindre 30 millions selon BFM. Mieux, sa retraite chapeau pourrait atteindre 800 000 euros par an, et nous ne parlons même pas de la clause de non-concurrence que l’ex PDG de Renault pourrait également recevoir… comptez environ 4 millions d’euros. Notez que Bruno Le Maire n’a pas tenu à indiquer quel serait le montant « convenable » selon lui et l’Etat français.
Un sujet qui n’apaise en rien la crise des Gilets Jaune
Bruno Le Maire et Renault n’auraient pas pu rêver pire comme situation pour avancer sur ce dossier. Avec la crise nationale que connaît la France actuellement, ce sujet pourrait faire exploser la poudrière. Le ministre de l’Economie a indiqué en parallèle qu’il proposerait dans les jours à venir une proposition de loi sur la taxation des grands patrons français dont l’entreprise est basée en France. Elle vise directement de grosses entreprises du CAC-40 et du SBF-120.