Il y a un grand nombre de voitures qui partagent le même nom dans l’industrie automobile. Avec, parfois, des modèles totalement opposés. Petit retour sur une liste non exhaustive de voitures homonymes, mais souvent sans point commun supplémentaire.
Les constructeurs sont-ils parfois en manque d’inspiration au moment de choisir un nom pour leur auto ? Certains choisissent en effet des patronymes déjà existants ailleurs. Mais on peut les pardonner, les voitures en question n’ont souvent pas grand chose à voir entre elles. La preuve, avec cette petite liste de voitures au même nom, mais pas franchement aux mêmes prétentions.
Maserati/Volkswagen Bora
Parlez de « Bora » à un amateur automobile, il vous sortira forcément Volkswagen. Mais vous tomberez peut-être sur un puriste italien qui oubliera bien volontiers la très triste berline allemande digne du bloc soviétique pour parler de la Maserait Bora.
Points communs ? Aucun, à part la présence de roues et d’un volant. Un quatre cylindres diesel TDI d’un côté, un V8 essence en position centrale arrière de l’autre. Et un entretien probablement mille fois plus onéreux sur l’italienne.
Bentley/Lincoln Continental
D’un côté, une voiture rendue mythique par ses portes à ouverture antagonistes, tristement célèbre pour avoir été le dernier carrosse du président américain Kennedy. Et de l’autre, une anglaise, devenu coupé/cabriolet, qui fait le bonheur des femmes entre Cannes et Monaco. La Lincoln Continental est toujours produite aujourd’hui et fait office de berline de luxe dans le groupe Ford, tandis que son homologue, qui a connu de gros problèmes de fiabilité sur la précédente génération, reste un des fleurons de l’auto britannique.
Points communs ? Rien de notable, si ce n’est que les deux voitures ont transporté des personnalités politiques.
Ferrari/Peugeot 308
Deux salles, deux ambiances ici. Une Ferrari 308, d’abord, lancée au milieu des années 70 et qui est encore aujourd’hui très appréciée des collectionneurs pour ses lignes qui n’ont pas pris une ride. Avec près de 13 000 unités sorties de Maranello, c’est aussi une des Ferrari les plus produites de l’histoire. Et en face, celle qui, on peut le dire, a relancé Peugeot : la 308. L’ancienne génération était aussi fade qu’une courgette cuite vapeur sans sel, mais l’actuelle a permis à Peugeot de passer un cap.
Points communs ? On cherche encore… ah si, peut-être, le logo du lion qui est désormais sur la grille de calandre, comme sur la Ferrari.
Volkswagen/Renault Caravelle
Il est rare de voir le nom Caravelle chez Volkswagen, et pourtant… si vous allez en Allemagne (ou ailleurs) dans des hôtels, aux abords des aéroports, vous en verrez forcément. Ce minibus fait concurrence au Mercedes Classe V chez les chauffeurs. Il est aujourd’hui toujours vendu, à des tarifs salés : comptez plus de 50 000 € en TDI 150 ch pour une version avec seulement deux ou trois options. A ce prix là, vous pourrez vous offrir une belle Renault Caravelle, cette variante spécifique du cabriolet Floride, vendu aux Etats-Unis.
Points communs ? Justement, les deux voitures ont été vendues aux USA.
Alfa Romeo/Volvo 164
Moteur V6 Busso, première auto de l’ère Fiat-Lancia, la 164 est marquante dans l’histoire d’Alfa Romeo puisque c’est celle qui amènera par la suite toutes les berlines qui prennent aujourd’hui de la valeur (156, 166…). En plus du six cylindres, on trouvait un quatre cylindres en aluminium « Twin Spark ». En face, la Volvo 164 : une voiture méconnue, mais une superbe routière pour l’époque (fin des années soixante) avec un six cylindres en ligne de 130 ch et de belles prestations routières. C’est l’ancêtre de l’actuelle S90, c’est dire !
Points communs ? Deux grandes routières qui ont eu de très sympathiques descendantes.
Fiat/Hyundai/Audi Coupé
Alors là, il faut bien dire que les marques ne se sont pas embêtées. Mais des trois, un modèle se démarque un peu : l’Audi Coupé. Les deux autres font dans le petit… coupé (ça alors) sympathique, amusant, peu onéreux et pétillant quand la marque allemande a choisi la base de la 80. Et ce n’est pas n’importe quelle auto : il s’agit tout simplement de celle qui a véritablement démarré l’aventure premium d’Audi, qui n’était rien avant ça.
Points communs ? Trois portes, mais c’est à peu près tout.
Skoda/Renault Scala
La Skoda Scala, vous connaissez certainement. La Renault Scala, en revanche, j’imagine que vous n’avez jamais entendu parler de cet étrange objet. Lancée en 2012 sur le marché indien pour faire décoller le constructeur au losange sur ce marché prometteur, cette affreuse berline était motorisée par un dCi 1.5 ou un essence 1.5 16V. La Skoda Scala, elle, nous ne vous la présentons plus : c’est la compacte de la marque, basée sur une plateforme rallongée de Volkswagen Polo.
Points communs ? Aucun, heureusement pour Skoda.
Chevrolet/Renault Express
Le nom pourrait faire penser à un véhicule rapide, mais il faut savoir prendre son temps à bord d’une Renault Express, qui n’a d’Express que le patronyme. Le constructeur avait même osé appeler son utilitaire « Rapide » sur certains marchés. Pourquoi pas, après tout, nous avons bien une microcar Ligier « Sport Ultimate ». Le Chevrolet Express, lui, est aussi un grand utilitaire, mais avec des V6 et V8 et assez de place sur la variante longue pour y caser une centaines de cadavres.
Points communs ? Ce sont des véhicules utilitaires, lents, bruyants et polluants.
Dacia/Plymouth Duster
Dans les années 70, alors que le groupe Chrysler a déjà de sacrés muscle cars, il lance un petit coupé compact chez Plymouth : la Duster. Une sorte de Barracuda en réduction, avec des offres plus accessibles, qui ramènerait presque à la formule de la toute première Mustang. Le plus gros bloc était un V8 5.9 litres, ce qui représentait une cylindrée « moyenne » à cette époque de débauche. Et puis il y a le Dacia Duster. Avec quatre fois moins de litres, deux fois moins de cylindres et dix fois moins de plaisir.
Points communs ? Heureusement rien de plus que le nom.