Il existe aujourd’hui trois grandes « familles » d’hybridation : le rechargeable, l’hybride et le « mild hybrid ». Ce dernier repose sur un système très simple en 48 Volts, avec une toute petite batterie et un moteur électrique.
L’hybridation prend aujourd’hui plusieurs formes dans les automobiles, et toutes n’ont pas les mêmes effets, ni les mêmes coûts et complexités. Celle qui nous intéresse est la forme la plus légère : la microhybridation, ou « mild hybrid ». A l’inverse de l’hybride et de l’hybride rechargeable, où il est possible de rouler en tout électrique sur des distances parfois importantes, ici, le moteur électrique (qui joue le rôle d’alternodémarreur) sert uniquement lors des phases d’arrêts/redémarrages, et pour soulager le moteur thermique à certains régimes.
Alternodémarreur
Un des éléments centraux de la microhybridation est l’alternodémarreur. Comme son nom l’indique, cette pièce joue un double rôle. Celui d’alternateur, d’abord : recharge de la batterie 48V (ou 24V chez certains constructeurs), recharge de la batterie 12V par le convertisseur 48/12V. Le courant est évidemment transformé au préalable via un redresseur AC/DC. L’alternodémarreur (qui est en fait un moteur électrique) a également un second rôle : démarreur dans les phases de Stop&Start, ou au premier démarrage, mais aussi et surtout assistance au moteur thermique dans certaines phases.
Batterie
Un véhicule microhybride comporte toujours une batterie 12V standard, mais il adopte aussi une toute petite batterie au lithium en 48V. Elle emmagasine l’énergie récupérée au freinage et par l’alternodémarreur. Elle alimente ensuite une partie du réseau électrique de l’auto : compresseur de climatisation, assistance de direction, compresseur électrique, châssis piloté. Tout ce qui nécessite de la puissance. Tout le reste (éclairage, multimédia…) est alimenté par le réseau 12V et la batterie classique. Les deux réseaux (48V/12V) communiquent par le biais d’un convertisseur 48/12V en courant continu DC/DC.
Compresseur électrique
Sur certaines autos (chez Audi, par exemple, avec le SQ7), il est possible de trouver, en plus, un compresseur/turbo électrique. Il est directement relié au réseau 48V et permet un gain en termes de temps de réponse par rapport à un turbo classique entraîné par les gaz d’échappement. Ce genre de composant ne se trouve toutefois que sur des modèles haut de gamme.
Avantages/Inconvénients
La microhybridation offre surtout des avantages… pour le constructeur ! Cela lui permet en effet de grappiller quelques grammes de CO2 lors des tests d’homologation de ses véhicules. Et ceci à moindre frais, avec une technologie aujourd’hui de moins en moins coûteuse et facile à intégrer sur n’importe quel véhicule thermique.
Pour l’automobiliste, le gain est très discutable. La microhybridation est au mieux légèrement bénéfique en cycle urbain, et au pire un handicap sur voie rapide puisque la présence de la petite batterie, d’un alternodémarreur puissant et de convertisseurs/redresseur alourdissent quelque peu le véhicule. Il faut bien le dire, il est rare de voir des autos réellement profiter de cette technologie dans les conditions réelles, si ce n’est sur de petits modèles comme chez Suzuki, où la légèreté du véhicule et son usage urbain sont parfaitement adaptés à cette hybridation mineure.