Cela fait désormais environ un an que la production du Lamborghini Urus a commencé. Mais que savez-vous réellement de ce gros bébé flashy ?
Tout d’abord, il faut savoir que même si le SUV de la marque au taureau énervé n’est produit que depuis le printemps 2018, un concept baptisé du même nom avait été dévoilé en 2012 au salon automobile de Pékin. Le concept ayant plu, Lambo ne s’est donc pas embêté à changer le nom, ou même le design. C’est ainsi que fin 2017, l’Urus tel qu’il est vendu aujourd’hui est présenté.
Il ne reçoit pas un accueil aussi enthousiaste que pour ses petites sœurs Huracan et Aventador. Pour beaucoup de personnes, un SUV Lamborghini, bah… c’est pas une Lamborghini. Mais les gens ont la mémoire courte… Le LM002, cela vous dit quelque chose ? Mais si, un gros 4X4 ressemblant un peu à un Hummer, prévu pour l’armée américaine. Bon, ok, les Marines n’en ont pas voulu en fait, mais il a été commercialisé (1986-1993), et avec un V12 s’il vous plaît. Toujours est-il que l’Urus n’est donc pas tant une hérésie que ça, il pourrait même être vu comme le successeur du LM002.
L’Urus a une approche radicalement différente de celle de son ancêtre. Il n’a plus rien à voir avec un véhicule militaire. Avec celui-là, on serait plus proche d’un avion de chasse (Avion de chasse : qualificatif universel pour tous les modèles badgés Lambo depuis la Countach). Le design est taillé au scalpel, il est anguleux, pointu, acéré. Il est chaussé d’énormes jantes 23 pouces, derrière lesquelles on peut voir les plus gros disques de freins jamais montés sur un SUV.
Avant de poursuivre, précisons que ce super SUV est le nouvel ennemi juré des ours polaires. Sous son capot, pas de V12, mais un V8 biturbo de 4.0 litres développant 650 chevaux. Eh oui, ce n’est pas aussi noble que le V12, mais qu’est-ce que ça pousse ! Avec ce bloc, on a à sa disposition 850 Nm de couple à chaque fois qu’on écrase la pédale de droite. Et il faut au moins ça pour faire passer ce pachyderme de 2,2 tonnes de 0 à 100 en 3.6 secondes. Oui oui, 3.6 secondes, exactement comme sur la dernière Porsche 911 ! Ah oui, et il peut atteindre une vitesse de pointe de 305 km/h, ce qui en fait le SUV de série le plus rapide du monde.
L’Urus est donc très rapide. Mais, et c’est presque une première chez Lambo, il est également confortable ! On a droit à une banquette arrière, avec une excellente habitabilité pour 4 adultes. Et, cerise sur le gâteau, un grand coffre ! Les sièges avant sont massant, et offrent un bon maintien. La qualité de finition et d’assemblage de l’intérieur est remarquable. Il est évidemment bardé de technologies, pour la plupart empruntées au cousin Audi Q7, avec lequel il partage sa plateforme. La planche de bord est truffée d’écrans, le conducteur peut choisir entre 6 modes de conduite (Strada, Sport, Corsa, Neve, Terra et Sabbia). Il est équipé des roues arrière directrices, ce qui profite grandement au dynamisme. Sans oublier le Launch Control, indispensable sur un SUV… Mais que les pro Lambo ne s’inquiètent pas, le bouton de démarrage est toujours bien caché sous le clapet rouge, comme pour lancer un missile.
Cet Urus doit être à Lamborghini ce que le Cayenne est à Porsche. Il a beau être critiqué, il se vendra comme des petits pains. Et c’est ce que la marque lui demande, afin de pouvoir continuer de financer le développement de leurs supercars et hypercars. Donc on est un peu obligé de l’aimer, car c’est sans doute grâce à lui que les futures Lamborghini verront le jour. Il lui faudra cependant être très solide pour tenir tête au futur Ferrari Purosangue, attendu pour 2022.
Parler de prix à ce niveau est futile, mais puisqu’il faut en passer par là… Sachez que l’Urus est vendu pour la bagatelle de 205 715 €, et que vous pouvez doubler ce prix en ayant la main lourde sur les options. Sans oublier le malus écologique bien sûr.