Tous les constructeurs automobiles gèrent comme ils peuvent les pertes engendrées par la crise sanitaire mondiale. Nissan, déjà loin d’être en forme financièrement, devrait présenter d’ici le 28 mai prochain un large programme de réduction des coûts, visant à récupérer 2,5 milliards d’euros sur le marché européen. Toutefois, ces économies ne seront pas sans conséquences, et pourraient remettre en question l’existence de certains modèles, dont la Z et la GT-R.
Déjà victime d’une baisse continue de ses bénéfices depuis 3 ans, le COVID-19 n’a pas aidé la firme japonaise. Selon plusieurs sources proches du constructeur Nissan, telles que Reuters, ce dernier devrait annoncer la restructuration complète de sa gamme.
Le segment du SUV comme dernière chance
La priorité va être donnée sans surprise au segment des SUV, en focalisant moins son attention sur les autres modèles de la gamme. Certaines usines produisant ces modèles sont ainsi menacées, comme le site britannique de Sunderland ou encore le site espagnol de Barcelone. Mais Nissan est actuellement en pourparler avec Renault, lui aussi en difficulté, afin de réorganiser leur production commune en Europe et sectoriser leurs responsabilités. Les usines du japonais pourrait notamment se focaliser uniquement sur la gamme SUV de l’alliance, avec la production du Qashqai et du Juke d’un côté, mais aussi du Captur et du Kadjar de l’autre.
La situation délicate dans laquelle se trouve Nissan a déjà eu des conséquences marquantes puisque la marque Infiniti n’est plus disponible en Europe, et la marque Datsun va quitter le Vieux Continent. Toutefois, ce n’est peut être pas fini…
Des modèles à risque
La gamme Nissan en Europe devrait se réduire. On sait déjà que le Navara compte déjà ses jours, et l’avenir (du renouvellement) des Z et GT-R est mis en cause. La firme japonaise l’a déjà dit en conférence de presse, « l’Europe n’est pas le marché qui sauvera Nissan ». Tout l’espoir réside pour eux sur les marchés chinois et américain, où la prédominance des SUV est porteuse d’espoir.
La perspective de perdre la GT-R et la Z en Europe, dont les futures générations ont déjà fait couler beaucoup d’encre récemment, semble inimaginable. Et pourtant, c’est là la réalité financière où se trouve Nissan, au bord du gouffre depuis bien trop longtemps…