En 2005, la Dacia a introduit la Logan à un prix attractif de 7 500 euros. Cependant, cette époque est désormais révolue. Actuellement, la marque dévoile le Jogger Hybrid, qui représente le modèle le plus onéreux jamais proposé par Dacia. Affiché à 24 600 euros, ce dérivé d’un break surélevé lancé en 2022 est équipé d’une motorisation hybride similaire à celle des véhicules Renault. On ne parle même pas du Dacia Bigster, dont les rumeurs parlent d’un tarif de commercialisation qui pourrait frôler les 40 000 euros.
Des augmentations à deux chiffres !
L’arrivée du Jogger Hybride intervient dans un contexte de forte croissance de ses tarifs qui, depuis un an, a vu le constructeur intensifier ses prix. On parle d’une augmentation allant jusqu’à 20 % pour certains modèles. Pire, ses tarifs ont augmenté entre +33 % et jusqu’à +46% sur deux ans.
Le cas du Dacia Duster est assez évocateur. Depuis son lancement en janvier 2018 (Duster II), le ticket d’entrée de ce SUV est passé de 11 990 € à… 17 990 € ! Une hausse conséquente pour une marque dite low-cost, soit une hausse de 50% pour le Duster en preque 6 ans.
Dacia, grand sauveur de Renault
Les performances positives du groupe Renault en 2022 sont largement attribuables à Dacia. La rentabilité opérationnelle de Dacia dépasse les 10 %, tandis que pour l’ensemble du groupe, elle se situe seulement à 5,6 %. Selon Thierry Piéton, le directeur financier du groupe, bien que les ventes de voitures de Dacia aient augmenté de 6,9 % en 2022, la croissance du chiffre d’affaires dépasse les 20 %.
En 2022, le bilan de Dacia confirme que le constructeur a réussi à s’adapter de manière optimale à un marché en difficulté, où aucune autre entreprise ne peut sérieusement rivaliser. En Europe, la marque a enregistré plus de 573 000 ventes, affichant une croissance de 6,8 % et augmentant sa part de marché à 4,2 % (8,6 % en France), contribuant ainsi à atténuer le déclin du groupe Renault.
La Sandero, modèle le plus répandu de Dacia, maintient sa position de leader dans le classement des voitures les plus achetées par les particuliers sur le Vieux Continent depuis 2017. Luca de Meo, PDG du groupe Renault, a exprimé son désir de « libérer le potentiel de Dacia » et d’accroître sa marge opérationnelle de cinq points, atteignant ainsi 15 % d’ici 2030, en favorisant la vente de modèles plus grands et, par conséquent, plus coûteux.
Est-ce qu’on doit en vouloir à Dacia ?
Non, car d’un certain point de vue, puisque c’est ce qui a permis à Renault de rester dans la course… L’explication de cette hausse de prix est en réalité plus simple qu’on pourrait l’imaginer. Dacia ajuste ses tarifs, cela ne fait aucun doute. Cependant, il est important de noter que d’autres fabricants automobiles font de même en augmentant également leurs prix.
Ce qui distingue la marque « roumaine » de ses concurrents, c’est la rapidité avec laquelle elle choisit d’appliquer ces hausses tarifaires. En effet, en procédant à des ajustements plus progressifs, Renault veille à demeurer toujours plus abordable que ses concurrents. Cela permet à Dacia de gagner progressivement une part de marché croissante.
Verdict : Dacia low cost ou non ?
Ce n’est pas directement à cause de Dacia que les prix s’envolent, mais du marché auto en lui même qui n’est pas en phase avec le pouvoir d’achat de ses acheteurs, qui pour sa part, n’augmente pas aussi vite que les prix des véhicules.
Dacia n’est donc plus une marque low cost depuis au moins 2 ans, autant se le dire clairement. Néanmoins, c’est l’une de celles voir celle qui propose les tarifs les moins élevés du marché à équipements/services égaux. On parle ici des services et technologies principaux d’une voiture, pas de la qualité des enceintes ou des surpiqûres de leurs sièges.