EXCLU – Dès le 1er janvier 2025, un renforcement de la réglementation du contrôle technique est prévu pour le dispositif AdBlue. Nombreux sont les propriétaires qui en ont marre des pannes et qui préfèrent désactiver le système, bien que cela soit illégal. Mais alors que les centres en charge des contrôles techniques fermaient les yeux jusque là, des appareils de diagnostic plus sophistiqués vont pouvoir détecter cette désactivation. Downshift sait comment…
Le dispositif anti-pollution AdBlue est l’une des pires évolutions technologiques dans l’automobile (pour les consommateurs) afin de lutter contre les emissions. A la base, c’est une solution utilisée pour réduire les émissions polluantes des véhicules diesel, et passer la norme Euro 6.
Comme fonctionne l’AdBlue ?
Lorsqu’un véhicule diesel circule, le système envoie l’AdBlue en amont du catalyseur. Sous l’effet de la chaleur provenant des gaz d’échappement, l’urée qui compose l’AdBlue se change de dioxyde de carbone ainsi qu’en ammoniac.
En traversant le catalyseur, l’ammoniac issu de la transformation de l’AdBlue va subir une réaction chimique au contact des oxydes d’azote rejetés suite au processus de combustion. Et PAF, ça fait des chocapic ! Non pas exactement, à la sortie du catalyseur, il ne restera plus que de la vapeur d’eau (H20) ainsi que de l’azote (N2).
Effets indésirables
Malheureusement, les dommages collatéraux sont nombreux, surtout pour les véhicules provennant des marques du groupe Stellantis (Peugeot, Citroën, Opel). On retrouve toujours le même problème : la cristallisation de la solution AdBlue.
Trois raisons possibles :
- Températures basses : l’AdBlue gèle à des températures inférieures à -11 °C. Lorsque cela se produit, des cristaux peuvent se former.
- Évaporation de l’eau : si l’AdBlue est exposé à l’air libre ou à des températures élevées, l’eau peut s’évaporer, laissant derrière elle des cristaux d’urée concentrée.
- Dépôts dans le système catalytique : lorsque l’AdBlue est injecté dans l’échappement chaud des véhicules, l’eau s’évapore, et l’urée se décompose en ammoniac et en dioxyde de carbone.
La désactivation du système AdBlue pour protéger sa voiture
La désactivation du système AdBlue est une pratique illégale, sur le papier. Cependant, elle est difficilement réprimandable à date car la désactivation est complexe à détecter/prouver sans démonter la voiture ou faire des recheches poussées.
En principe, il est même (théoriquement) impossible de faire fonctionner ces véhicules sans AdBlue, car le système est spécialement conçu pour empêcher le démarrage lorsque le réservoir est vide. Toutefois, grâce à une reprogrammation électronique du système, il est possible de contourner cette limitation et permettre ainsi la circulation sans utilisation d’AdBlue.
Detectable à partir de 2025, mais comment ?
Les organismes de contrôle et l’entreprise en charge du développement et de la production des outils de diagnostic pour les centres en charge des contrôles techniques restent discrets pour l’instant.
Si la mesure sera effective à partir du 1er janvier 2025, ces derniers se limitent à dire que les centres de contrôle technique seront « équipés d’outils plus performants » ou auront des « appareils de diagnostic plus sophistiqués ». En réalité, une source nous a révélée (en exclusivité pour Downshift) comment ils allaient procéder.
Malheureusement, toutes nos voitures sont remplies d’électronique désormais et on le paye encore aujourd’hui. Ces fameux nouveaux « appareils de diagnostic plus sophistiqués » identifieront si de l’AdBlue est injecté dans le catalyseur lors de la phase d’accélération. Le contrôle du bon fonctionnement du système AdBlue aura lieu en même temps que l’étape de contrôle des rejets CO2.
Vous n’êtes pas sans savoir qu’il est très compliqué (mais pas encore impossible) de tricher pour la pollution. L’époque où on passait une autre voiture à la place de la vôtre pour truquer le relevé de CO2 n’est plus possible. Il en ira de même pour l’AdBlue…
Pour rappel, la désactivation volontaire du système AdBlue de votre part ou avec l’aide d’un tiers est interdite. Vous risquez 7500€ pour cet acte.