Grâce à Ford France, j’ai eu la chance de me rendre pour la première fois de ma vie sur le (nouveau!) circuit Paul Ricard afin d’assister aux Dix Mille Tours du Castellet, et essayer quelques modèles de la marque.
Contexte – Tout commença par un email de Ford France m’informant de mon invitation afin d’essayer la nouvelle Ford Fiesta St-Line 1.0 EcoBoost 140 ch sur le circuit Paul Ricard pendant les Dix Mille Tours du Castellet. Mon regard s’arrêta notamment sur les mots « nous vous réservons quelques surprises ». Me voilà donc dans un TGV en direction de Marseille St Charles. A mon arrivée en fin d’après-midi, des navettes nous attendaient afin de tous nous rapatrier à l’hôtel. La suite du programme était simple. Cocktail – dîner – dodo, afin de prendre un maximum de force pour le lendemain.
Timeline de la journée.
07h00 : Et paf ! Réveil difficile après une nuit très courte afin de préparer mon papier sur la prochaine Volkswagen électrique destinée à chevaucher Pikes Peak en 2018. Parce que si j’avais conduit en forme ça aurait été moins marrant ? Bref. Petit déjeuner très complet avec tout le monde (partenaires Presse et l’équipe Ford France). Oups, il est déjà 08h00, l’heure du transfert en navette vers le circuit du Castellet !
09h00 : Arrivée sur le circuit Paul Ricard du Castellet. A peine le café servi que le brief des pilotes est donné par Fabrice, Dir’ communication de Ford France. On nous informe bien évidemment des pièges du circuit et on réserve déjà nos essais pour les deux premières sessions (sur 6) de la journée. Pas l’temps de niaiser ! 😉
09h30 + 11h00 : Début des deux premiers roulages en Fiesta ST-Line pour ma part. Je choisis pour les deux sessions la Fiesta ST-Line rouge plutôt que la bleu, à ce qu’il parait la peinture rouge vous fait aller plus vite ! Me voilà donc au volant de la nouvelle Fiesta 1.0 EcoBoost de 140 ch. Sur la piste inutile de vous mentir, il est évident qu’elle est moins performante que la version ST ou que sa grande sœur la Focus RS. En revanche, on a tous l’avantage d’arriver rapidement aux limites de cette Fiesta ST-Line, ce qui nous permet de découvrir très vite ce qu’elle a dans le ventre.
[SPOILERS de mon article complet sur la Fiesta ST-Line] Sans pour autant trop rentrer dans les détails, car il faut bien vous donner envie de lire mon article demain, le moteur 1.0L EcoBoost est assez linéaire. Je remarque également que Ford à fait le bon choix en affermissant le châssis, et en l’abaissant de 10 mm. Les nouvelles suspensions et l’ajout d’une barre transversale arrière (plus rigide) ne sont en effet pas de trop. Cela résulte par une voiture qui plonge bien son nez dans les virages. Bref, plutôt un bon compromis entre sportivité et polyvalence. Alors oui, les freins sont sous-dimensionnés et les pneus étaient un peu en PLS. Mais quand vous rentrez dans tous les virages (ou presque) à 140 km/h, que vous donnez tout au freinage et que vous prenez les cordes violemment, c’est normal pour une citadine de paniquer un peu. Rappelons encore que cette Fiesta ST-Line n’est pas une sportive, mais je vous assure que malgré les défauts énoncés précédemment, elle n’a pas à rougir et elle en possède même quelques traits ! 🙂
11h15 : Je sors des deux premières sessions. J’échange avec Yann (Motorsport Network), Niko (Boitier Rouge) et Audric (Caradisiac) afin d’infirmer ou confirmer mes observations à bord de cette Fiesta ST-Line.
11h30 : A peine le temps de prendre la Fiesta XR2 de 1986 en photo qu’on nous demande déjà de nous placer sur la troisième et quatrième session. Cette fois-ci j’opte pour la Fiesta bleu, toujours en 1.0L EcoBoost, puis le prototype Caterham exceptionnellement doté du même EcoBoost (140 ch pour 500 kg).
12h05 : Je m’élance de nouveau avec la Fiesta ST-Line. Les sensations sont meilleures. J’ai cette fois-ci conscience des avantages et des défauts de la voiture, et je commence à connaître le circuit comme ma poche. Les sous-virages sont moins fréquents, mes courbes sont plus propres, et j’arrive même à rattraper deux ou trois confrères. Enfin, je vous mentirais si je vous avouais pas que sur certains dépassements je me suis fait surprendre par la très grande discrétion du moteur EcoBoost … Cela s’est d’ailleurs traduit par quelques rupteurs involontaires. Pas un mot Ford France OK ? 😉
12h30 : Côté Caterham, j’ai fait exactement ce qu’il ne fallait jamais faire avec ce genre de véhicule. C’est à dire prendre le volant sans lunettes ou masque, même après que Yann m’ait prévenu 30 minutes plus tôt suite à cette même erreur qu’il a fait. Car oui pour rappel, le pare-prise de série n’est pas suffisant sur la Caterham. Autant vous dire qu’à 200 km/h sur la ligne droite du Mistral, si tu te prends un gravillon, tu perds un œil ! Et pour vous apporter un peu plus de contexte, entre 12h05 et 13h05, nous partagions la piste avec différents clubs qui avaient acheté une ou deux sessions de roulage. Donc imaginez-vous un touriste en Caterham EcoBoost au milieu d’une Ferrari F40 (état collection), une Nissan GTR Nismo préparée ou encore une Porsche GT3 RS en mode attaque … 😮
13h15 : A table ! Ford France avait fait les choses bien pour ces Dix Mille Tours du Castellet avec un buffet d’entrée, une plancha avec des brochettes et des grillades pour tous les goûts, ainsi qu’un buffet de dessert. 5 kilos de nourriture avalée et 3 canettes de Coca Zéro plus tard, me voilà sur le programme des deux dernières sessions. Un dernier roulage en Fiesta ST-Line pour lui dire au revoir comme il se doit, et une belle cerise sur le gâteau en fin de journée avec la dernière Ford Focus RS (350 ch) Pack Performance.
13h55 : Entre deux séances de qualifs des Dix Mille Tours du Castellet, et plus précisément de la catégorie Groupe C Racing et Trofeo Nastro Rosso, je m’émisse sur la piste pour réaliser deux tours de folie avec Audric (toujours le même!) et Cédric (Mondadori). L’espace d’un instant nous oublions les chiffres, les détails, les atouts ou les défauts. Nous sommes seulement trois passionnés sur la piste profitant pleinement de la superbe expérience à laquelle Ford France nous à fait le plaisir de nous inviter.
16h00: C’est l’heure ! Après les conseils de Richard (Pilote et Consultant Michelin) et d’Olivier Pla (Pilote Ford GT, FIA WEC et LeMans), je monte dans la Ford Focus RS. Petit pincement au cœur puisque ma première voiture d’étudiant était une Focus (mk1) de 1.8L 130 ch. Moment d’émotion et clin d’œil à Ford France pas discret du tout … 😉
Bref, inutile de vous dire que même si j’avais l’impression de vider cette Focus RS de sa puissance, j’ai dû utiliser que la moitié de ses capacités. Au volant c’est un plaisir. La transmission intégrale est parfaite, le drift se gère presque d’une main, et l’échappement nous gratifie chaque passage de rapport par plusieurs gros « POP! POP! ». C’est encore dans ce genre d’expérience que l’on se rend compte de l’immense gap entre le monde de la simulation (Project Car, F1 2017, GT Sport, Forza, etc) et le monde réel de la course. Et croyez-moi, c’est un 20ème de la Nissan GT Academy de 2010 qui vous parle … Manque de chance, ils prenaient que les 18 premiers. Damn-it !
17h00 : A peine sorti de la Ford Focus RS qu’il est déjà l’heure du transfert en navette vers la gare de Marseille St Charles. Mon cœur bat encore après ces derniers tours de folie. J’ai néanmoins le temps de serrer la main de tout le monde, et surtout de remercier l’équipe Ford France pour leur invitation à ces Dix Mille Tours du Castellet.
Voilà c’est chose faite. Je fonce faire un dernier bisou à la Ford GT encore chaude et me voilà en route pour la gare.
Bilan.
J’en reviens toujours pas d’avoir vécu une telle journée dans le cadre de ces Dix Mille Tours du Castellet. Un grand merci à Ford France. Les sensations au volant de la Ford Fiesta ST-Line, qui plus est sur circuit, m’ont agréablement surprises. De plus, l’expérience globale de cette invitation a été très bien pensée et organisée.
Je ne finirais pas par « pluger » une incentive afin de vous inviter à absolument acheter la Fiesta ST-Line, non. Mais je vous demande au moins d’y jeter un coup d’œil. J’en parlerais d’ailleurs plus en détail dans mon article sur la Ford Fiesta ST-Line, disponible dès demain.