On reproche souvent aux constructeurs de se reposer sur leurs lauriers et de ne pas avoir d’imagination. Mais parfois, cela a du bon. Dodge le prouve avec la réussite de la Challenger, qui est un énorme succès.
Kowalski doit être fier. Si vous ne le connaissez pas, sachez qu’il s’agit du pilote de la Dodge Challenger de 1970 dans le film « Vanishing Point« , un des longs-métrages les plus célèbres de l’histoire du cinéma en matière de course-poursuite. Vous ne l’avez pas vu ? On vous le conseille vivement.
Pourquoi Kowalski, pilote gavé au « speed » d’une Challenger blanche devrait-il être fier ? Tout simplement parce que l’actuelle Dodge Challenger est un succès. Le constructeur américain annonce en avoir écoulé 580 000 depuis son lancement en 2008.
Un succès en dix ans
A cette époque, Dodge surfait sur la vague du néo-rétro en piochant dans le design de la fin des années soixante pour lancer un nouveau modèle. Certains ont traité la marque de flemmarde et l’ont accusée de manquer d’imagination, mais force est de constater que Dodge a eu raison.
580 000 unités en dix ans pour un strict coupé à gros moteur, c’est un sacré score, même aux Etats-Unis (oui, même les Américains boudent les V8 aujourd’hui). Et qu’importe les défauts de l’auto (qui repose sur une plateforme d’ancienne Mercedes Classe E…), tant que le charme opère. Aujourd’hui, Dodge a su se montrer convaincant en multipliant les versions surpuissantes : Hellcat, Demon et Redeye sont les déclinaisons à plus de 700 ch d’une voiture qui a autant droit à la lumière que les Chevrolet Camaro et Ford Mustang actuelles.
Le néo-rétro bien fait, ça marche
Le néo-rétro façon Challenger marche parce qu’il est réussi : il est parfaitement dans l’esprit de l’auto originale. A la différence, peut-être, de la toute dernière Mustang, qui s’est un peu perdue en matière de design.
Alors tant qu’à faire, puisque cela fonctionne pour Dodge, pourquoi ne pas faire revivre d’autres mythes ? Plymouth Barracuda et GTX, Oldsmobile 442, Buick GS 454 et autres Chevrolet Chevelle SS, voilà des noms qui mériteraient une résurrection.
Dommage que les marques Oldsmobile et Plymouth aient disparu, toutefois…