Si vous avez déjà le permis de conduire, vous connaissez alors l’envers du décor : les leçons de code, l’apprentissage sur route déserte, puis l’introduction progressive des commandes et le passage d’examen. Mais qu’en sera-t-il en 2030, avec la voiture électrique, autonome, et les nouvelles technologies ?
L’apprentissage du code de la route et de la conduite sont des choses très chronophage et coûteuses, particulièrement en 2019 pour des jeunes qui n’ont pas toujours les moyens de mettre 1500 à 2000 € dans le papier magique. Mais les auto-écoles vont devoir se réformer pour suivre l’évolution importante de l’automobile, tout comme l’examen devra se mettre à jour. Nous imaginons ce que sera le permis dans 10 ans…
Plus que deux pédales
Dans dix ans, il y a des très fortes chances pour que le passage de permis de conduire se fasse en électrique, ou en automatique. Non pas que la boîte manuelle aura totalement disparu à ce moment là, mais si les jeunes doivent être formés sur des produits d’avenir, autant qu’ils apprennent en étant assis sur plusieurs centaines de kilos d’explosifs de batteries.
« Monsieur/Mademoiselle, veuillez-vous mettre en Drive et accélérer ». Les examinateurs auront moins de travail puisqu’il n’y aura pas à gérer l’embrayage et les changements de rapports. Mais ils devront tout de même faire attention avec l’avalanche de couple et de newton-mètres en cas d’appui trop optimiste de l’élève sur la pédale de droite. Oui, parce qu’en 2030, le candidat pourra faire ses leçons de conduite sur la Renault Zoe 4, avec 300 ch en quatre roues motrices.
Les niveaux ? Quels niveaux ?
Vous le savez, une partie du permis consiste à savoir où se situent les jauges sous le capot pour faire les niveaux, en particulier l’huile moteur. Cela n’existera plus en 2030, puisque les jeunes candidats devront plutôt ouvrir le capot et vérifier qu’aucun câble haute tension n’est dénudé ou endommagé. Ils en profiteront ainsi pour passer leur habilitation électrique B1V/B2V. Les gants pour le travail en haute tension seront obligatoires dans la boîte, aux côtés du gilet jaune.
Le code de la route…
Apprendre des situations ubuesques pour préparer un examen du code de la route tout autant surréaliste n’aura plus lieu d’être. Eh oui, en 2030, comme nous l’ont promis les constructeurs jamais trop optimistes, la voiture autonome sera la norme. Du coup, la seule contrainte pour les candidats au permis de conduire sera d’avoir des leçons d’histoire pour savoir comment faisaient leurs ancêtres lorsqu’ils apprenaient les panneaux, et qu’ils devaient respecter un code de la route. En 2030, l’informatique fera tout le job, et le code de la route sera transformé en un examen où il faudra savoir installer une application smartphone pour commander son véhicule à distance.
Le moniteur d’auto école
Ça ne sera plus le moniteur que vous connaissez aujourd’hui. Celui de 2030 analysera surtout la façon dont conduit le candidat, et surtout, sa capacité à économiser de la batterie. Tel un propriétaire d’iPhone qui surveille sans cesse la batterie restante, le jeune en 2030 saura gérer son énergie. « Fais gaffe, tu n’as plus que deux barres, arrêtes-toi au prochain Carrefour, qu’on recharge« , dira le moniteur type dont le plus gros du travail consistera à trouver des parcours dans sa journée qui ne sont jamais trop éloignés des bornes de recharge. Heureusement, en cas de pépin, il restera quelques (rares) dépanneuses à moteur diesel pour venir chercher les voitures électriques qui se seraient trop éloignées des zones cruciales de recharge.
Il devra également s’assurer que l’apprenti sait maîtriser les technologies vitales : prise de selfie au volant, assistant vocal Amazon Alexa pour commander une PS6, changement de couleur du fond de l’écran 36 pouces au centre de la planche de bord, passage au McDrive sans frotter les jantes.