En Chine, la fiscalité automobile ne se fait pas en fonction du CO2 rejeté, mais de la cylindrée du moteur. C’est ce qui explique la présence de tout petits moteurs sous le capot de grandes autos. A commencer par la Mercedes CLS 260, qui hérite d’un 1.5 de 184 ch animant également la Classe E.
Il y a quelques années, pour encourager l’achat de voitures « eco friendly », la Chine décide de diviser par deux la taxe sur les véhicules à moteur de moins de 1600 cc. L’effet escompté n’a pas vraiment eu lieu, mais la Chine a choisi, depuis, de conserver ce schéma de taxation sur la cylindrée. La fiscalité est progressive par pallier de 500 cc. Elle devient maximale au delà de 4.0 litres, avec plus de 51 % de taxes !
En clair, tous les moteurs de moins de 1500 cc ont droit aux plus faibles taxes. C’est ce qui explique la présence de grosses berlines avec de minuscules moteurs sous le capot. Et la dernière entrée en date chez Mercedes pourrait même étonner un Européen habitué à voir des quatre cylindres sur des modèles premium haut de gamme.
Mercedes CLS 260, mais pas pour « 2.6 » litres
La Mercedes CLS 260 en est le parfait exemple. Elle suit la Classe E260 en Chine, avec le quatre cylindres M264, un bloc 1.5 turbo de 184 ch que l’on retrouve en France sous le capot d’autos comme la Classe C. Sauf qu’ici, il doit tracter une grande berline coupé haut de gamme, sans hybridation, et sans aide particulière.
Mercedes annonce un 0 à 100 en 8,7 secondes, ce qui est correct, mais sans plus pour une auto dépassant les 600 ch dans sa version AMG. Ici, nous sommes clairement de l’autre côté de l’échelle. Et n’allez pas croire qu’un tel moteur permet de faire tomber le prix à des niveaux très faibles : la CLS 260 est vendue plus de 500 000 yuan, soit un peu plus de 75 000 €.
En Chine, la gamme de la CLS ne comporte pas de modèle AMG et s’arrête à la CLS 300.