Adorée par certains, détestée par d’autres, l’Abarth 500 reste un jouet pour grands enfants. Celle qui est au départ la voiture préférée de la gente féminine se permet devient très énervée dans sa mouture Abarth. Et il suffit de rajouter un échappement Ragazzon pour épicer le tout…
En 2008, alors que l’actuelle Fiat 500 n’a qu’un an (eh oui, elle a presque 11 ans aujourd’hui !), Abarth fait un grand retour avec la citadine préférée des Italiens. L’Abarth 500 est donc à nouveau sur le devant de la scène, et depuis son lancement, que de métamorphoses ! Proposée au départ avec le 1.4 turbo de 135 ch, l’Abarth 500 n’a cessé de gagner des chevaux au fil du temps : 140, 160 et même 190 ch dans la très radicale Biposto.
Nous nous sommes « contentés » de la version de 140 ch pour notre essai avec la boîte automatique pilotée. Retour sur notre expérience au volant…
Abarth 500 : douceur et muscles
La Fiat 500 classique et l’Abarth 500 sont très faciles à reconnaître. La seconde est une interprétation « avec Viagra » de la première (en référence à cette fameuse publicité ou une Fiat 500 prend du Viagra pour devenir une 500 X). Ailes élargies, bouclier arrière imposant, grosses sorties d’échappement, tout y est pour assurer le passage au sol de 140 ch et surtout 206 Nm de couple sur les roues avant, mais aussi le plaisir au conducteur. Notons que le couple est bridé en mode normal et passe à 180 Nm.
Notre modèle avait une particularité : une ligne complète du spécialiste italien Ragazzon. L’Abarth 500 n’est déjà pas connue pour être très discrète dans sa configuration d’origine… Mais avec cet échappement, les évolutions lyriques du quatre cylindres étaient plutôt agréables. Elles sont d’ailleurs ponctuées de petits coups de pétard lors des passages de rapport. Une vraie pizza à l’huile pimentée.
Des défauts qui n’enlèvent rien au charme
Je dois le reconnaître, j’avais une certaine crainte compte tenu de mon gabarit (1m90) avec une si petite auto. Mais une fois à bord, j’ai rapidement trouvé mes marques. L’assise haute et les pédales assez proches ne m’auraient pas permis de jouer du talon pointe. Heureusement, notre modèle était équipé de la boîte pilotée à simple embrayage qui se commande par des boutons, présentés dans un mélange de plastiques peu flatteurs. Un peu déroutant, il faut le reconnaître. Surtout en ville où l’on passe plus régulièrement du neutre, au drive, en passant par la marche arrière.
Le petit quatre cylindres 1.4 est très expressif (merci la ligne spécifique), et les montées en régime sont linéaires. Le train avant accepte sans vraiment broncher le couple généreux en mode sport (merci le différentiel électronique). Ensuite le châssis, bien qu’aussi rigide que Kim Jong-Un, est parfaitement taillé pour la petite italienne.
Enfin, l’Abarth 500 montre également ses mauvais côtés. Notamment avec une boîte spécifique qui donne de grands à-coups à chaque passage de vitesse lors des grandes montées en régime. C’est, malheureusement, un peu le lot de toutes les boîtes à simple embrayage pilotée (chez Lamborghini, par exemple), et cela participe, aussi, à l’ambiance « grand folklore » de l’Abarth 500. L’immersion est encore une fois pleinement assurée…