Circuit Paul Ricard – 01/09. On ne va pas vous mentir, à notre arrivée au Castellet, on avait plusieurs questions en tête dont la plus importante était : qu’est ce que vaut la Fiesta ST maintenant qu’elle est dotée d’un 3 cylindres 1.5 Ecoboost de 200 ch ?
S’en suivaient plusieurs autres questions importantes… Le nouveau pack Performance, incluant notamment un différentiel à glissement limité, allait-il transformer l’expérience de conduite ? Cette nouvelle version était-elle driver focused ou simplement une citadine de plus au look sportif mais qui n’aime pas être malmenée sur route ou circuit. Et surtout, le matin, faut-il mouiller sa brosse à dents avant ou après avoir mis le dentifrice ? Bref, autant de questions auxquelles on se devait de répondre !
Les 10’000 Tours du Castellet
Tout d’abord, l’expérience « Fiesta ST » commença avant même de mettre les pieds dans les loges Ford pour le briefing. En effet, nous étions présent sur ce circuit Paul Ricard en marge des 10’000 Tours du Castellet. Pourquoi cet élément de détail est important ? Tout simplement car l’une des nombreuses Fiesta ST présent ce week-end était exposée sur le rond point en face de l’entrée, point de passage obligé pour les nombreuses voitures de course.
Les légendes étaient au rendez-vous : Maserati 300 S (1955), Ferrari 250 GT Berlinetta (1960), Shelby Cobra Daytona (1965), Ford GT 40 (1968), BMW 3.0 CSL (1975), Porsche 935 K3 (1980), Mercedes C11 (1989), Peugeot 905 (1993), etc. Et malgré ce plateau, la Fiesta ST trouvait son public, avec de nombreux rôdeurs agréablement surpris, qui montaient dans la sportive et posaient beaucoup de questions à un membre de l’équipe Ford France sur place.
Focus sur la nouvelle Fiesta ST
Nos jeux de mots nous perdrons… Comme son 3 cylindres, la nouvelle Fiesta ST arrive avec trois nouveautés. La première concerne les modes de conduite. Vous aurez ainsi le droit entre le mode « Normal », « Sport » ou « Track ». Ensuite, la sportive Ford accueille un gros bagage technologie portant le nom de pack « Performance ». Il inclut un différentiel à glissement limité, un launch control, une gestion active du couple ou encore un nouveau châssis et surtout de nouvelles suspensions arrière. Enfin, son moteur. Elle troque le 4 cylindres 1,6 litre de la précédente génération (ST200) par un 3 cylindres EcoBoost de 1,5 litre. La puissance est toujours de 200 ch et 290 Nm de couple, avec boîte de vitesses manuelle à 6 rapports. Le 0 à 100 km/h est expédié en 6,5 secondes.
La Fiesta ST est déclinée en deux finitions. Le modèle Pack s’adresse aux adeptes de la performance qui sauront en profiter aussi bien sur circuit que sur les petites routes. En termes qu’équipement, il faudra vous « contenter » de la climatisation manuelle, du système multimédia avec écran tactile 6,5 pouces, du régulateur de vitesse, de l’allumage automatique des feux ou encore les rétroviseurs électriques et chauffants.
Le modèle Plus quant à lui assume un côté plus chic et confortable. Elle gagne la reconnaissance des panneaux de signalisation, l’aide au stationnement arrière, la climatisation automatique, la navigation avec écran tactile 8 pouces, le système audio 9 haut-parleurs, la sellerie cuir, l’accès/démarrage mains libres ou encore des jantes en 18 pouces (contre 17 sur la Pack). Toutefois, notez qu’elle ne disposera pas du pack Performance de série, réservé au modèle Pack. Mais si vous souhaitiez tout de même l’avoir, alors il faudra opter pour cette option affichée à 950 €.
En piste ?
Une fois à bord dans le paddock Ford du circuit Paul Ricard, on se débarrasse rapidement du mode « Normal » dédié à la conduite souple. D’ailleurs on vous a dit que la Fiesta ST pouvait désactiver l’un de ses 3 cylindres pour économiser du carburant ? Non ? Ce n’est pas grave, de toute façon on avait déjà activé le mode « Sport » pendant que vous vous faisiez à l’idée qu’une voiture pouvait tourner sur deux cylindres. Oui, « Sport » car avant de passer en « Track », il fallait bien qu’on fasse connaissance. Fun Fact, lorsque vous activez ce mode, un message s’affiche disant « sur circuit uniquement ».
D’ailleurs, parlons-en de la sélection des modes de conduite. Le bouton qui gère cette commande est situé à gauche du frein à main. QUID de l’intérêt de le positionner à cet endroit ? Surtout qu’il est juste à côté du bouton qui désactive l’ESC, à moins que Ford soit joueur. Coquins…
Premières sensations sur circuit…
Feu Vert ! On enchaîne rapidement la première, deuxième, troisième et quatrième avant de freiner en approche du premier virage de la Verrerie. Tout de suite, on sent que la boîte répond bien, bien qu’on aurait aimé un peu plus de fluidité lors des passages de rapport. Alors attention, c’est mieux que la précédente ST200 et c’est pinailler pour des détails, mais c’est à noter.
Après quelques enchaînements de virage, vous comprenez que la Fiesta ST à des ancres à la place des roues. La tenue de route est très bonne. Si toutefois vous arriviez trop fort dans un virage, vous sentirez l’une des quatre roues se soulever. On ne peut donc qu’apprécier l’arrivée de ce nouveau châssis, ses suspensions arrières et le différentiel à glissement limité. Ensuite, le bruit est terrible, dans le bon sens du terme. Vos bons passages de rapport vous récompenseront même d’une belle pétarade à la sortie d’échappement. Ça ne la rend pas plus rapide, mais qu’est ce que c’est bon à entendre…
Enfin, en ligne droite, la Fiesta ST reste une sportive de 200 ch. Ainsi, ne vous attendez pas à une accélération folle. Sur la ligne droite du Mistral, vous aurez même le temps de liker cet article et le partager sur Facebook. Merci. Ce que ce circuit révèle, c’est que la Fiesta ST est très performante sur des tracés étroits et sinueux. Oubliez les longues routes en ligne droite ou les circuits rapides (comme celui du Castellet), ce n’est pas son terrain de jeu.
… et sur la route.
C’est une autre voiture. Oubliez les 232 km/h renseignés sur la fiche technique du véhicule, car 90 km/h vous suffiront amplement pour exploiter toutes les qualités de cette Fiesta ST. Dès les premiers lacets, vous sentez l’apport du différentiel et de ces nouvelles suspensions arrières. D’ailleurs elles seront surement trop fermes si vous avez des passagers à l’arrière. Mais on se doute que vous en aurez une utilisation sportive uniquement lorsque vous n’aurez aucun passager à bord.
Revenons à nos lacets. La Fiesta ST se laisse facilement placer dans les virages. Les plus courageux se verront même récompenser par un petit levé de la roue arrière, mais attention aux abus. Les 6 rapports se passent facilement et les freins auront suffisamment de mordant pour stopper ses 1236 kg. Ainsi, on pense que vous aurez compris que c’est loin d’être une tueuse de chrono. En revanche, les sensations au volant son exactement ce qu’on attend d’une sportive. Faites monter votre père dans votre Fiesta ST, et il comparera probablement son agilité à son ancienne Ford XR2i, la première Fiesta sportive de sa génération…
Verdict de la nouvelle Fiesta ST
Dans sa catégorie, on retrouve la Peugeot 208 GTi, l’Abarth 500 Competizione (180 ch), la Mini Cooper S (192 ch) ou encore la Polo GTI. Pour nous, elle se hisse au sommet aux côtés de la 208 GTi, avec un petit avantage pour la Fiesta ST grâce à sa polyvalence. De plus, notez que la version Pack est à 23’200 € et la Plus est à 24’600 €. Comptez 600 € de plus pour la 5 portes. Ainsi, la Fiesta ST est respectivement 3’300€ moins chère qu’une 208 Gti ou encore 3’700€ moins cher qu’une Clio RS. Enfin, nous ne vous invitons pas à en acheter une les yeux fermés, non. Mieux que ça, rapprochez-vous de votre concessionnaire Ford et dites-nous ce que vous en pensez ? Mais attention, vous risquerez d’être séduit(e)…
On vous laisse avec une belle photo de groupe. Mais où est François ?