Pour notre premier essai officiel, en partenariat avec le constructeur anglais Jaguar, nous sommes très heureux d’avoir pu prendre le volant de la toute dernière Jaguar XE-25d R-Sport.
Tout d’abord, avant de vous donner un feedback global, présentons le modèle que nous avons eu la chance de conduire. Bien qu’on nous avait promis les clefs d’une essence, c’est une diesel avec boite auto 8 rapports qui nous attendait sur le parking. Mais au fond, c’est loin d’être la fin du monde, bien au contraire ! 🙂
Données techniques de la nouvelle Jaguar XE-25d R-Sport :
- Nombre de cylindres : 4 (2.0 litres turbo)
- Puissance : 240 ch
- Couple : 500 Nm
- Transmission : AWD (intégrale)
- Consommation : 5.2L/100 en BVA8 (pendant l’essai : 6.4L/100)
- Temps au 0 à 100 km/h : 6.1 secondes
- Vitesse maximale : 250 km/h
Finition du modèle essayé.
La Jaguar XE-25d AWD avait une finition « R-Sport ». A l’extérieur, ce package comprend une carrosserie un peu plus racée au niveau du spoiler arrière, des jupes latérales, et du pare-choc. La grille avant est également un peu plus volumineuse, véhiculant un peu plus de caractère. Enfin, un badge « R-Sport » sur les deux côtés et à l’arrière de votre Jaguar XE vous rappelle que vous avez opté pour le choix d’une ligne sportive !
Comprendre la « nouvelle » image de marque Jaguar.
On se souvient tous de la JK150 de Clint Eastwood, la XJS (1992) de Lady Diana, ou encore la récente Jaguar XJL de Kate’ Middleton. Tout ça pour pointer du doigt le fait que depuis des années, les Jaguar ont bénéficié d’une image très élitiste auprès du grand public.
Mais depuis le rachat de Jaguar par le géant automobile indien Tata Motors, Jaguar a revu sa stratégie de marque. En effet, cette dernière souhaite s’immiscer au même niveau que des constructeurs automobiles à l’image « haut de gamme » tels que BMW, Audi ou encore Mercedes. Mise à part quelques rares finitions et modèles très « luxe » de la marque anglaise, la majorité des Jaguar tendent vers cette stratégie.
A titre d’exemple, alors que certaines Jaguar avaient pour coutume de faire rougir votre chéquier, la Jaguar XE est disponible à partir de 37.360€ (contre 37.750€ pour une BMW série 3). La Jaguar XF est affichée à partir de 41.820€ (contre 39.130€ pour une Audi A5 Coupé). Et pour finir, la récente Jaguar E-Pace, nouveau SUV compact, sera disponible à partir de 35.700€ (contre 32.350€ pour une BMW X1).
Une Jaguar XE, qu’est ce que ça vaux vraiment ?
Sentiments à l’intérieur.
Dès qu’on monte dans la Jaguar XE 25d R-Sport, on comprend que cette dernière a été construire afin de faire de l’ombre aux BMW série 3, Audi A4, ou encore Mercedes Classe C. Les volumes et les options high-tech se ressemblent, pour une finition presque équivalente selon les constructurs. En revanche, première différence, là où vous avez l’impression d’ouvrir un PC quand vous montez à l’intérieur d’une allemande, souvent dotée de beaucoup de boutons, la Jaguar XE dispose d’un intérieur tourné vers la conduite. A croire que Jaguar vous donne un volant, des pédales et une BV8, et qu’ils vous disent « profitez! ».
Ensuite, en analysant un peu plus l’environnement intérieur, on remarque que la Jaguar XE a ses défauts et ses qualités. On retrouve ainsi des matériaux nobles sur les parties supérieur, mais des matériaux un peu moins premium en bas de planche de bord, souvent comme ses concurrentes. En revanche, le choix d’opter pour un intérieur plus minimaliste rend service au conducteur. Moins d’éléments à surveiller, moins de voyants qui s’allument ou de signaux qui retentissent. Les sièges semi-baquets en cuir vous enveloppent bien, et améliorent ainsi vos sensations au volant de votre Jaguar XE.
Une fois sur la route …
C’est une fois sur les grands axes, et surtout sur les routes de campagne qu’on comprend la nécessité d’opter pour une boite 8 rapports. Puisque rappelons-le, cette Jaguar XE-25d ne dispose « que » d’un 2.0 litres turbo (4 cylindres). Ainsi, le manque de couple à bas régime est toutefois bien rattrapé (partiellement) par une boite BVA très bien étagée. Le diesel existe également en boite manuelle 6 rapports. Mais à moins de faire principalement de l’autoroute avec cette dernière, 6 rapports sur des routes de campagne augmentera votre consommation, et le plaisir de conduite sera en dessous d’une BVA8.
Testée sur les petites routes de campagne des monts du Lyonnais, ainsi que sur le tracé d’une course de côte locale, on notera que la Jaguar XE satisfera et récompensera les adeptes de la conduite nerveuse en anglaise (même en conduisant en mocassin!). Grâce à un châssis dynamique et joueur, une direction précise, et une voiture qui se place bien au freinage en entrée de courbe, la Jaguar XE a de quoi faire naître quelques sourires !
En revanche, nous ne conseillons pas d’en faire un usage trop intense, contrairement à sa concurrente BMW, la série 3. En effet, la direction de la Jaguar XE, bien que précise, manque de retour d’information. Et croyez-nous, même en version essence, le ressenti est similaire. Après avoir pris du recul sur cet essai, on pense pouvoir affirmer que la Jaguar XE ne véhicule pas le même sentiment de « sécurité », en conduite sportive, qu’une BMW série 3 (facteur important, puisqu’on vous rappelle que vous êtes sur Downshift! 🙂). L’allemande est ainsi, pour nous, plus en harmonie avec les moindres faits et gestes du conducteur.
Conclusion et verdict !
Vous l’aurez compris, la Jaguar est fidèle à son ADN, soit une voiture plus raffinée que joueuse. Bien que ses concurrentes allemandes s’en sortent mieux en conduite nerveuse, on pense cependant sincèrement que cette Jaguar XE est aussi, voir plus, agréable à vivre dans le cadre d’un usage normal. Mêlant aussi bien la route, que la ville et l’autoroute.
Maintenant est-ce qu’il faut acheter une Jaguar XE ? Et bien le choix est très difficile, et cela pour trois raisons. Tout d’abord, le segment où elle se situe est très concurrentiel, et d’autres voitures égalent ses performances, comme dernièrement l’étonnante Kia Stinger, agréable surprise de l’année, et future best-seller 2018 ? Ensuite, vous avez les goûts et les couleurs qui varient d’un conducteur à un autre. Et comme énoncé précédemment, l’intérieur est tourné vers la conduite avec juste ce qu’il faut en terme de boutons, ce qui ne plaira pas forcement aux plus geek d’entre-vous ! Enfin, vient l’image de marque de Jaguar. Bien qu’elle réalise un virage très intéressant en s’alignant aux allemandes à presque tous les niveaux, la Jaguar XE et le reste de la gamme a encore du mal à se débarrasser de son image élitiste aux yeux du grand public.
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