Downshift, pour vous servir ! Nous avons mis la main sur un exemplaire de la toute nouvelle Renault Clio 5. Voici nos impressions après une journée à bord de celle qui veut manger du lion.
A savoir : notre essai s’est tenu sur une demi-journée. Il s’agit donc d’une prise en main brève, mais à bord d’un modèle de série définitif, doté du nouveau moteur 1.0 TCe 100 ch avec la boîte de vitesses manuelle à 5 rapports (BVM5). En attendant un essai plus complet dans un futur proche, voici nos premières impressions sur un parcours urbain…
La Renault Clio est la voiture préférée des français depuis 2011. La française écrase la concurrence depuis 9 ans Ainsi, l’arrivée de la cinquième génération est un moment fort pour Renault, qui compte beaucoup sur les performances de la nouvelle Clio 5.
Design, à bord de la Clio 5
On ne va pas revenir sur la genèse de cette Clio 5, on vous en a déjà assez parlé depuis sa présentation au salon de Genève. Mais globalement, voici notre constat : c’est une mini Mégane 4 à l’extérieur, avec un nouvel habitacle. Ce qui est sûr, c’est que l’auto rend mieux en chair et en métal qu’en photos. La signature « C-Shape » à LED à l’avant est plutôt réussie, et le profil est agréable. La poupe a peu évolué mais les feux sont plus effilés. La version que nous avons eue à l’essai était une finition Intens, avec les jantes 17 pouces et une présentation plutôt flatteuse.
A l’intérieur, c’est donc la révolution. Mention spéciale aux touches piano qu’on connaît déjà sur certains modèles Peugeot. Sur cette variante Intens, l’instrumentation est 100% numérique et aboutie. Les sièges semi-baquets sont enveloppants, mais sans trop en faire. Les grands gabarits se sentiront à l’aise au volant, mais nous avons tout de même noté quelque chose d’un peu déroutant : le levier de vitesse est placé très haut, ce qui pourrait gêner ceux qui aiment régler leur siège dans la position la plus basse. On n’est pas sur un levier de Renault Trafic, mais il faudra lever un peu plus le bras droit.
En tout cas, Renault a fait ce qu’il fallait : écouter les plaintes des clients sur l’intérieur triste et de qualité très passable de la Clio IV (qui était moins bien finie qu’une Clio III, un comble). Les matériaux ont franchement progressé et il n’y a plus les grincements ou les sensations de parties « creuses » en plastique que l’on pouvait avoir auparavant. Tout n’est pas encore parfait, mais la hausse de qualité est importante ! Prenez la Clio 4 Initiale Paris (finition premium) et cette Clio 5, la qualité perçue est plus élevée. On est un cran en dessous d’une Volkswagen Polo, mais Renault s’est mis au standard du premium français moderne, c’est à noter.
Le grand écran en position portrait, lui, comporte le nouveau système embarqué « Easy Link ». Là encore, on sent le progrès et la fluidité de l’interface : la navigation est fluide, et le tout est assez intuitif. Il faudra seulement que vous vous habituiez à la position de ce dernier, puisque Renault n’a jamais placé un écran aussi haut auparavant, et jamais aussi près de la colonne centrale.
Au volant de la Clio 5
Que vaut le 3 cylindres 1.0 TCe ?
De nouveau, la française propose des motorisations à 3 cylindres. Et ne nous mentons pas, un 3 cylindres a la particularité de ne pas faire le plus beau des bruits : c’est marrant cinq minutes, mais c’est tout. Comme tous les constructeurs ayant accueilli ce type de moteur dans le gamme, la problématique est la même pour tous. C’est donc une simple observation, pas une critique.
Mais alors, qu’est-ce que vaut celui de la Renault Clio 5 ? Là où les 1.0 SCe 65 et 75 (3 cylindres) sont fait pour un usage urbain et le 1.3 TCe 130 (4 cylindres) pour les grands axes, notre motorisation est un peu entre les deux. Fort heureusement, le turbo aide dans les accélérations, à partir de 2500 tr/min. On note aussi que lors des démarrages et des relances, les reprises sont moyennes : la boîte plutôt longue ne doit pas aider. Vous avez un cylindre en moins (par rapport au TCE 130) et la suralimentation met quelques milliers de tours avant de faire son job. Malgré tout, pour un usage daily, qui a besoin de décoller sans arrêt ?
Boîte de vitesse BVM5 et consommation
La boîte manuelle BVM5 est correcte et globalement similaire à celle de la précédente génération, sans les quelques problèmes de butée sur certaines séries. Une boîte manuelle à six rapports au lieu de cinq n’aurait toutefois pas été de trop, histoire de réduire le régime moteur sur autoroute et d’avoir des rapports plus courts. Dommage.
Petit aparté sur la consommation du moteur 1.0 TCe 100 que nous ne vous donnerons pas… En effet, nous avons fait essentiellement de la ville sur cette journée et le modèle avait à peine 100 km au compteur. Compte-tenu de ces données (rodage, trajets urbains…), il serait idiot de vous lire la consommation moyenne sur l’ordinateur de bord, qui ne reflète pas vraiment ce qu’elle sera dans la vraie vie. Pour ça, on vous fera un essai très complet et longue durée prochainement !
Et la vie à bord ?
En terme de confort, les sièges ne sont pas trop enveloppant pour une finition « sport », ce qui est un plus quand votre gabarit est aussi large que les nôtres. Ces mêmes sièges peuvent être baissés suffisamment bas pour permettre aux perches de s’asseoir sans toucher le plafond avec leur tête : bon point.
En ville, entre les accélérations/décélérations, les dos d’ânes ou encore les freinages d’urgence, les suspensions font bien leur travail. On ne sent pas trop les irrégularités et la caisse est bien maintenue. Le confort s’améliore aussi à l’écoute. Outre le bruit du 3 cylindres auquel on ne peut pas échapper, on n’entend ou ne ressent aucune vibration moteur, aucun bruit de mobilier.
Bilan de la prise en main
On ne va pas faire de bilan définitif sur la nouvelle de Renault sans avoir fait un essai plus complet, mais voilà, déjà, ce que l’on peut vous dire. La nouvelle Clio a progressé là où elle devait absolument le faire : à bord. La finition est nettement plus léchée, et sans être au niveau de celle des citadines les plus cossues, elle est toutefois bien plus sérieuse. La présentation, également, fait plus moderne, avec ce grand écran et cette instrumentation numérique. On regrette déjà quelques petits soucis d’ergonomie (levier de vitesse assez haut), mais il faudra revérifier tout ça sur un essai longue durée de plusieurs jours.
Sur la route, elle garde un excellent châssis, mais semble plus confortable que la Clio 4. Le trois cylindres essence de 100 ch est suffisant en ville et pour un usage routier, même si la version 1.3 130 ch se montrera plus adaptée. On regrette quand même cette mauvaise habitude de Renault de ne pas proposer de boîte automatique (à double embrayage) sur tous les moteurs : elle est en effet réservée au plus gros moteur essence ! Dommage, la boîte EDC est efficace. Les clients pourront toujours opter pour la boîte à variation continue X Tronic sur ce moteur 100 ch, mais elle n’est clairement pas aussi réactive et agréable que l’EDC…
Pour le reste, si vous voulez une citadine vraiment polyvalente, c’est certainement vers la Clio qu’il faudra se tourner : son coffre généreux de 391 litres et ses places arrière spacieuses en font une bonne voyageuse. Sûrement bien meilleure que sa concurrente, la Peugeot 208.