Nos véhicules deviennent de vrais grille-pains pour assurer notre sécurité et améliorer notre confort à bord. Mais bien que vous pourriez ne jurer que par vos youngtimers des années 80/90, elles n’échappaient pas à certaines sources d’électrification (optiques, système d’injection, aides à la conduite sommaires). A cet époque, l’électronique représentait tout de même 10 à 15 % du coût de fabrication. Aujourd’hui, ce chiffre atteint les 40%, et pourrait même frôler les 50% d’ici 2030.
D’après une étude du cabinet de conseil Deloitte, l’électronique installé à bord prend une place de plus important, jusqu’à représenter 40 % du coût total de votre véhicule. Bien évidemment, il s’agit là d’une moyenne globale basée sur tous les modèles automobiles commercialisés en 2019. Des voitures telles que les Tesla Model 3, S ou X sont sans surprise bien au dessus de la moyenne.
Qui est responsable de cette tendance ?
La réponse est simple, c’est ni plus ni moins que les normes de sécurité qui évoluent au fil des innovations technologiques dans le secteur de l’automobile. Au début des années 2000 par exemple, ce coût représentait 20%, avec la présence à bord de systèmes tels que le contrôle de trajectoire ou de la pression des pneus, les airbags latéraux, les sièges chauffants, le régulateur de vitesse, ou même les radars de recul arrière pour certains véhicules haut-de-gamme.
Aujourd’hui, ces équipements sont de série dans presque tous les modèles. Mais pour atteindre 40% du coût d’un véhicule, nos voitures sont équipées de nombreux autres systèmes de sécurité (régulateur adaptatif, aide au maintien dans la voie, etc), de confort (hayon main-libre, sièges massants, pare-brise et rétroviseurs chauffant, etc) ou d’optimisation moteur (gestion de la technologie hybride, consommation, start & stop, etc).
Quelles conséquences pour les consommateurs ?
On va passer outre les puristes qui ne jureront que par la mécanique des anciennes ou Jean-Michel Complotiste qui pense que obsolescence programmée s’est démocratisée et que Macron est forcément impliqué… Rien ne prouve qu’ils défendent une part de vérité, mais ce n’est pas l’objet de cet article. Quoi qu’il en soit, si on revient à nos moutons, il y a en réalité deux conséquences fortes qui découlent de l’augmentation de la technologie à bord, et qui touchent les automobilistes directement.
Le prix de l’entretien
Aujourd’hui, impossible ou presque d’entretenir sa voiture « sans dépouiller » cette dernière, sortir son moteur pour changer une pièce avec plus de confort où être en possession d’une valise électronique. Dans un dossier sur les coulisses d’une concession et leurs marges, nous vous disions que l’Atelier est le seul service qui dégage une marge confortable. Il existe une corrélation connue entre la marge dégagée par ces ateliers, et la courbe d’évolution des technologies du marché automobile.
Nous ne ferions pas notre travail de journaliste si nous tirions la conclusion que les deux sont liées et que les marques profitent des nouvelles technologies, mais il est indéniable qu’il est de plus en plus difficile d’entretenir sa voiture soi-même (si on n’est pas un professionnel).
Le coût de votre véhicule
Bien que le prix moyen d’une voiture depuis 2000 n’a pas autant augmenté qu’on pourrait nous le faire croire, l’arrivée de nouveaux systèmes de sécurité, d’aide à la conduite et de gestion moteur ont conduit à tirer le prix vers le haut. Ces technologies sauvent des vies tous les jours, mais cette hausse, pour le consommateur, ne peut être que subite…