Le 24 Juin était une date particulièrement attendue pour la communauté de passionnés de la marque Ferrari. C’est en effet le jour qu’a choisi la marque Italienne pour présenter une énorme nouveauté, la 296 GTB. Cette nouvelle berlinette embarque une inédite motorisation hybride rechargeable, pour une puissance totale de 830 chevaux.
L’appellation de la F8 Tributo, lancée en 2019, prend maintenant tout son sens. Tributo peut en effet être traduit par « hommage », comprenez un hommage au moteur thermique chez Ferrari. Comme McLaren ou encore Lamborghini, la marque au cheval cabré lance sa transition énergétique. On avait déjà pu en avoir un aperçu avec la SF90 Stradale, un modèle plug-in hybride dont les performances la hissent au niveau de certaines hypercars. Mais la voiture qui nous intéresse aujourd’hui boxe dans la catégorie inférieure, même si elle n’a vraiment pas à rougir.
Ferrari 296 GTB, nouveau modèle, et non une remplaçante
Ferrari vient donc de dévoiler la 296 GTB (Gran Turismo Berlinetta) qui, précisons-le, ne vient pas remplacer la F8 Tributo. Elle sera vendue simultanément, pour proposer une approche différente de la sportivité. La 296 GTB fait alors figure « d’entrée de gamme » chez Ferrari, mais elle n’en est pas abordable pour autant. On parlera des tarifs plus tard, commençons par son design. Elle reprend le style général de la SF90, avec un capot moteur arrière très plat, des nouveaux phares à l’avant et des optiques carrés à l’arrière. Exit donc les feux ronds, si chers à la marque depuis de nombreuses années maintenant. Ferrari a même annoncé avoir puisé son inspiration jusqu’à la 250 LM de 1963, reconnaissable entre mille grâce à ses ailes arrière saillantes. Les lignes sont globalement épurées et agressives, le style général pourrait bien être celui de tous les modèles de la marque à l’avenir.
L’habitacle n’est pas révolutionnaire, mais il reprend bon nombre d’éléments inaugurés sur la SF90 Stradale. On retrouve donc le grand écran de l’instrumentation numérique, qui permet de délester l’intérieur de certains boutons physiques au profit de l’ergonomie. Le passager a toujours droit à un petit écran situé en face de lui. Pour le reste, c’est du Ferrari tout craché. C’est très épuré, la planche de bord est recouverte de cuir, et les aérateurs sont parfaitement intégrés.
Qui dit Ferrari dit forcément recherche de la performance, et c’est encore une fois le cas sur cette 296 GTB. La face arrière intègre un spoiler actif capable de générer jusqu’à 100kg d’appui aérodynamique sur l’essieu arrière à haute vitesse, augmentant alors la stabilité de la voiture et la vitesse de passage en courbe. D’autre part, l’empattement a été réduit de 5 centimètres par rapport aux anciennes berlinettes de la marque, et ce pour ajouter encore en agilité.
830 chevaux et 740 Nm de couple
Mais venons-en à la principale nouveauté, le moteur. La 296 GTB embarque un V6 bi-turbo de 2,9L, idéalement placé en position centrale arrière. Ce bloc délivre à lui seul 663 chevaux, auxquels il faut ajouter les 167 chevaux issus du moteur électrique, placé lui aussi à l’arrière. Cela offre une puissance cumulée de 830 chevaux, rien que ça ! On en voit déjà grincer des dents au fond, mais ils devraient vite s’en remettre. La 296 GTB met à disposition du pilote 740 Nm de couple, qui se traduisent par un 0 à 100 km/h abattu en seulement 2,9 secondes, et un 0 à 200 en 7,3 secondes. Elle peut atteindre une vitesse maximale légèrement supérieure à 330 km/h. Alors, c’est assez sportif pour vous ?
25 km d’autonomie en tout électrique
La voiture peut également rouler en se passant du V6, uniquement grâce à son moteur électrique. Oubliez les grands trajets, c’est une Ferrari, pas une Toyota. La 296 GTB peut parcourir environ 25 kilomètres en tout électrique, grâce à une batterie de 7,45 kWh. Assez maigre, mais la chasse aux kilos superflus justifie l’utilisation d’une si petite batterie. D’autant que l’autonomie en 100% électrique ne devrait pas faire partie des priorités des acheteurs de ce modèle. En plus des traditionnels modes de conduite (sport, track…) sélectionnables depuis le fameux Manettino situé sur le volant, la 296 GTB ajoute de nouveaux modes qui influent sur la gestion du flux d’énergie. Il y en a quatre au total, de « eDrive » pour couper le thermique jusqu’à « Qualify » qui optimise les performances sans se soucier de la charge de la batterie.
A partir de 302 000 €
Ferrari puise une nouvelle fois dans sa riche expérience accumulée en Formule 1 au fil des années pour sortir cette 296 GTB. Elle ne devrait pas rencontrer trop de concurrence à ses débuts, si ce n’est la McLaren Artura, elle-aussi hybride rechargeable. Mais l’Anglaise accuse un sérieux déficit de puissance en comparaison de l’Italienne, avec 680 chevaux. Le prix de base de cette 296 GTB est fixé à 269 000€ (on vous avait bien dit qu’elle n’était pas bon marché), mais elle devrait être exemptée de malus écologique, comme la McLaren. Ferrari a également dévoilé la 296 Assetto Fiorano, une version plus radicale que la GTB, avec notamment une livrée exclusive et des réglages spécifiques. Cette dernière se méritera, puisqu’elle sera proposée à partir de 302 000€.
La fin du thermique est proche, mais l’avenir électrique semble s’éclaircir. Après McLaren et Ferrari, on a hâte de voir les autres marques sauter le pas. Ce n’est qu’un mauvais moment à passer, un peu comme enlever un sparadrap. On se dit que ça va être douloureux, mais pas tant que ça en fait. Et ça ne dure pas longtemps. Et puis il reste toujours la F8 Tributo, la Roma et la 812 pour les inconditionnels du thermique. Profitez-en bien, leurs descendantes devraient s’électrifier elles aussi.