En 2013 sortaient trois voitures exceptionnelles, la Ferrari LaFerrari, la Porsche 918 et la McLaren P1. Toutes les trois bénéficiaient de motorisations hybrides, tutoyaient les 1000 chevaux et étaient facturées environ un million d’Euros. Ces trois voitures formaient ce qu’on appelle encore aujourd’hui la « Sainte Trinité ». Presque dix ans plus tard, on a envie de croire à l’arrivée de la relève.
Ferrari, Porsche et McLaren avaient mis tout leur savoir-faire dans ces voitures hors du commun. Chacune d’elles embarquait des moteurs thermiques, tous différents, couplés à des moteurs électriques : un V12 atmosphérique pour l’Italienne, un V8 atmosphérique pour l’Allemande et un V8 bi-turbo pour l’Anglaise. Dès sa sortie, ce trio formait ce qui avait été baptisé « Sainte Trinité », en raison des performances exceptionnelles des trois voitures et de leur approche plus écologique de l’hypersportivité.
Cette « Sainte Trinité » a beau être née en 2013, on peut considérer qu’elle existe en réalité depuis plus longtemps que ça. Historiquement, Ferrari, McLaren et Porsche se tirent la bourre depuis les années 1990, pendant lesquelles les F40, F1 et 959 n’étaient ni plus ni moins que les premières supercars de l’histoire. Ferrari a même accouché de la F50 quelques années plus tard, sans oublier la Enzo au début des années 2000. De son côté, Porsche a donné naissance à la Carrera GT en 2003. Les LaFerrari, 918 et P1 sont donc en réalité les descendantes de longues lignées de supercars.
Presque dix ans après l’arrivée de la « Sainte Trinité », on meurt d’envie que ces trois marques nous pondent enfin des suites, et cela ne devrait plus trop tarder. Le perfectionnement et la démocratisation de la technologie hybride, ainsi que les progrès accomplis dans le domaine des voitures 100% électriques pourraient bien inciter Ferrari, McLaren et Porsche à passer à l’acte. La marque Anglaise avait déclaré, il y a quelques temps déjà, qu’elle souhaitait attendre de réelles avancées techniques pour lancer le développement d’une remplaçante de la P1, et ce afin qu’elle ne soit pas considérée comme une simple évolution de cette dernière.
McLaren a d’ailleurs récemment franchi le pas en présentant l’Artura, une supercar hybride rechargeable capable de parcourir quelques dizaines de kilomètres en tout électrique. La transition commence donc, tout comme chez Ferrari avec sa SF90. La marque Italienne doit même dévoiler une énorme nouveauté le 24 Juin, un modèle V6 hybride. Du côté de Porsche, c’est encore plus flagrant. Le constructeur Allemand s’est lancé à fond dans le 100% électrique avec la Taycan, et ce n’est plus qu’une question de temps avant que la même recette ne soit proposée sur des modèles plus sportifs. Peut-être même sur la descendante de la 918 ?
Les trois marques préparent doucement leur avenir, effectuant leur transition chacune à leur manière. Mais une chose est sûre, elles auront toutes les trois besoin d’une vitrine technologique pour promouvoir leurs propres visions de la sportivité de demain, et la « Sainte Trinité » est parfaite pour cela. Elle avait déjà joué ce rôle en 2013, alors que les marques montraient ce qu’elles savaient faire en associant des moteurs thermiques et électriques.
La prochaine « Sainte Trinité » promet d’être survoltée, qu’elle soit hybride ou électrique. Aucune des trois marques ne s’est risqué à annoncer une date, mais de nouvelles hypercars devraient à coup sûr pointer le bout de leurs capots d’ici 2025. Près de dix ans après, il temps pour les LaFerrari, 918 et P1 de laisser leur place aux petites nouvelles, qui auront alors la lourde responsabilité de laisser une emprunte forte comme l’avaient fait leurs ainées.