Ferrari Omologata (2020) : modèle unique sur base de 812 Superfast

Chez Ferrari, les modèles uniques sont comme les trains : ils peuvent en cacher un autre. « Attention, un One-Off peut en cacher un autre », voilà qui ferait un bon slogan ! Un mois environ après avoir fait saliver toute sa communauté avec des clichés d’un modèle unique inspiré de la mythique F40, la marque au cheval cabré présente, officiellement cette fois, la Ferrari Omologata, un chef-d’œuvre basé sur la 812 Superfast.

Parlons d’abord de l’extérieur. Vous voulez jouer au jeu des 937 différences ? Eh oui, ça en fait, puisque Ferrari n’a conservé de la 812 que les optiques avant, le parebrise et… c’est tout ! Tout le reste est complètement inédit et fait sur mesure. La carrosserie en aluminium par exemple, a été entièrement façonnée à la main. L’auto conserve toujours un très long capot à l’avant. La poupe, quant à elle, n’est pas sans rappeler certaines créations du carrossier Italien Zagato, comme l’Aston Martin Vanquish Zagato. Un large diffuseur prend place sur la partie basse du bouclier arrière, mais de manière plus subtile que sur la 812 Superfast. La lunette arrière est en partie masquée par des persiennes, élément peu commun sur les autos d’aujourd’hui. Autre différence notable, l’Omologata abandonne deux optiques à l’arrière, pour n’en garder que deux, placés judicieusement dans des renfoncements de la carrosserie. Visuellement, ce One-Off dégage plus de raffinement que la 812, grâce à ses lignes plus pures et fluides. Mais elle n’en oublie pas d’évoquer la sportivité due à son blason, avec par exemple cette teinte « Rosso Magma » spécialement créée pour cet exemplaire unique, et réhaussée d’une livrée de course du plus bel effet.

V12 atmosphérique

Contrairement à l’extérieur, tout se qui se cache dans les entrailles de l’Omologata est repris à sa donatrice. Le châssis ainsi que la mécanique ont été conservés. L’auto est donc toujours équipée du V12 atmosphérique de 800 chevaux et 718 Nm de couple, permettant une accélération de 0 à 100 km/h en 2,9 secondes pour une vitesse maximale de 340 km/h. Elle devrait donc être capable de belles performances sur circuit.

Ouvrez la portière, et vous serez transporté bien des années en arrière. Bon, c’est peut-être un poil exagéré, mais admirez cet habitacle ! Si vous possédez une voiture équipée de tout l’arsenal technologique actuel, vous serez surpris de constater qu’il n’y a aucune trace d’écran. Eh oui ma bonne dame, ça fait drôle hein ? La planche de bord est très épurée, sans être dépouillée, et accueille à la place des écrans des inserts de métal brut, que l’on retrouve également sur le volant. Les sièges baquets, spécifiques à l’Omologata eux aussi, sont recouverts de bleu et de blanc, couleurs assez inhabituelles dans les habitacles de la marque. L’intérieur dans son ensemble est fait pour rendre hommage aux Ferrari d’antan, celles qui ont marqué l’histoire du constructeur Italien. Et c’est plutôt réussi.

Un exemplaire

Comme pour chaque modèle unique crée par n’importe quelle marque, une question revient forcément sur le tapis : mais qui l’a commandée ? Eh bien on ne peut vous fournir qu’une réponse incomplète, mais il s’agit d’un richissime client Européen visiblement féru de belles voitures. Ce monsieur a laissé carte blanche à Ferrari pour concevoir l’Omologata, en ne demandant qu’une chose : « Un design futuriste avec des éléments distinctifs de l’histoire de la marque réinterprétés d’une manière plus moderne ». Ferrari semble avoir répondu aux attentes de l’acheteur, avec une voiture à la fois sportive et élégante, qui aura tout de même nécessité deux ans de développement environ. Bien entendu, le prix de ce One-Off a été tenu secret, mais il devrait sans aucun doute se compter en millions d’Euros.