Ford a dévoilé il y a quelque heures le Mustang Mach-E, un SUV électrique s’inspirant de la Mustang, avec un design intérieur simpliste très proche de ce qui se fait chez Tesla. Un méli-mélo qui devrait provoquer des débats.
Ne cherchez pas, voilà le troll automobile de cette fin d’année. Ford a dévoilé le SUV Mustang Mach-E avec la ferme intention de tourner le nom « Mustang » vers l’avenir. Et de là à voir une vraie Mustang électrique, il n’y a qu’un pas que nous osons déjà franchir…
Technologie à gogo
Le Mustang Mach-E fait carton plein sur le plan de la technologie. Et cela commence avant même d’entrer dans l’auto. L’accès peut en effet se faire grâce à un code (comme un code PIN) que l’on tape sur le montant central, tactile. Un système qui existe depuis déjà quelque temps aux Etats-Unis mais qui n’a pas encore percé en Europe. Ford fait donc office de pionnier en la matière dans nos contrées. Le code d’accès n’est pas la seule spécificité de l’auto qui « cache » ses poignées de porte astucieusement.
A l’intérieur, c’est la grande révolution. Ford a beau nous signaler que la planche de bord possède le double bossage caractéristique des Mustang, il faut vraiment être un commercial Ford ou un fanboy pour retrouver de la « Mustang » dans cette auto. En fait, on retrouve surtout du Tesla, notamment avec cet énorme écran tactile de 15 pouces en format portrait, qui servira à faire tout et rien : multimédia, navigation mais aussi climatisation.
A la différence de la Tesla Model 3, qui fait l’impasse sur une instrumentation, Ford a choisi un écran panoramique derrière le volant. Judicieux, selon nous, tant le choix Tesla semble idiot et surtout très peu esthétique. Le coffre affiche 407 litres, ce qui est bon mais sans plus pour un véhicule d’un tel gabarit (une Clio 5 propose 391 litres). Heureusement, le coffre avant rajoute 100 litres.
Des kW et des kWh
La gamme du Mustang Mach-E est plutôt complète. Il s’articule comme suit :
- Une version de 258 ch en entrée de gamme, avec batterie de 76 kWh (2 ou 4 roues motrices), à partir de 48 900 €
- Une version intermédiaire de 285 ch avec batterie « long range » de 99 kWh en propulsion, 600 km d’autonomie
- Une version de 337 ch avec batterie de 99 kWh, exclusivement en 4×4, à partir 69 500 € (édition de lancement)
Les autonomies sont basée sur l’homologation en cycle WLTP. Les données américaines, plus proches de la réalité, ont montré que la version la plus haute devrait pouvoir faire entre 450 et 500 km sur une charge, en conditions réelles. Il faut noter que les vitesse maximales sont bridées à 180 km/h pour préserver l’autonomie. Les performances sont en revanche très quelconques : moins de 8 secondes pour la variante d’entrée de gamme, et moins de 5 secondes pour la plus haute variante de plus de 300 ch.
Côté recharge, c’est plutôt une bonne surprise avec la possibilité d’aller jusqu’à 150 kW de puissance sur les bornes Ionity. Dans ce cas là, on peut passer de 10 à 80 % de charge en 45 minutes. Nous ne sommes toujours pas sur la facilité d’usage du thermique, mais on s’en rapproche clairement.
La punchline Downshift
Ce SUV, c’est un peu comme la pizza hawaïenne : il tente de mélanger des mondes normalement incompatibles, entre SUV, électricité, Mustang et appellation « Mach 1 » transformée pour l’occasion. Le problème, c’est que pour beaucoup, la pizza hawaïenne, c’est dégueu’…