L’A3 actuelle, nom de code « 8V », tirera sa révérence en fin d’année 2019. La compacte allemande passera le flambeau à un nouveau modèle en apparence similaire. Audi compte en effet jouer la continuité.
L’automobile répond à des sortes de périodes. A une époque, Audi opérait une révolution sur son design et ses technologies, mais aujourd’hui, la marque aux anneaux est plus sage. Et alors que la BMW Série 1 chamboule tout (style, motorisations, plateforme), et pendant que la Mercedes Classe A nous bombarde d’écrans et d’éclairages LED, il y a une Audi A3 qui se fait plus classique et discrète.
La future A3 sera dévoilée en fin d’année et lancée en Europe début 2020. Pile poil au moment de la commercialisation de la cousine, la Volkswagen Golf 8. Mais alors, à quoi faut-il s’attendre avec la nouvelle A3, qui ne démérite pas ? Au premier trimestre, elle est (loin) derrière la nouvelle Classe A, mais toujours devant la Série 1, avec plus de 30 000 unités immatriculées.
Design
Les premiers prototypes avec carrosserie définitive ont été surpris et montrent qu’Audi a joué de prudence sur cette A3. D’emblée, on peut vous annoncer que l’A3 trois portes ne sera pas renouvelée. Le groupe Volkswagen fait de toute façon la chasse aux modèles trois portes, qui se vendent de moins en moins. Il y aura donc, potentiellement, seulement deux A3 au catalogue : une Sportback et une berline, le cabriolet étant largement en sursis.
A l’intérieur, ce sera une petite révolution puisque l’A3 adoptera la nouvelle présentation du groupe Volkswagen, avec un écran placé sur le haut de la planche de bord, mais mieux intégré qu’auparavant. L’instrumentation sera évidemment numérique, et la présentation ressemblera globalement à ce qui s’est fait récemment sur le Q3.
Motorisations
La nouvelle A3 apportera évidemment son lot de nouveautés mécaniques puisqu’elle passera sur une nouvelle version de la plateforme modulaire MQB. Là encore, c’est une évolution dans la douceur plus qu’un gros chamboulement. Les propriétaires de BMW Série 1 ne pourront en tout cas plus dire que la bavaroise est la seule propulsion du segment, puisqu’elle passe en traction, tout comme l’A3, qui aura également droit à la transmission Quattro.
A l’instar des modèles plus gros (Audi Q5, Skoda Superb…) du groupe Volkswagen, cette A3 devrait passer à l’hybride rechargeable (mais cela devrait arriver un peu plus tardivement). Pour le reste, ce sera principalement un mélange de moteurs trois et quatre cylindres en diesel et essence. Le cinq cylindres de la RS3, lui, devrait être reconduit pour la dernière fois de son existence avec près de 420 ch délivrés aux quatre roues, et l’Audi S3 restera certainement fidèle au quatre cylindres 2.0 turbo.
Prix
Si l’on enlève les versions S3/RS3, la gamme actuelle de l’A3 s’étend grosso modo de 24 000 à 42 000 €. La nouvelle A3, qui apportera de nouvelles technologies, devrait voir ses prix enfler, mais de façon modérée, puisqu’elle reprend une plateforme MQB déjà rentabilisée. On parie donc sur un ticket d’entrée autour de 26 000 € en version essence TFSI 115 ch. Audi devrait toutefois ne proposer qu’un TFSI 150 au lancement en accès, ce qui ferait passer le « premier prix » à environ 30 000 €. Le coeur de gamme, lui, sera toujours entre 35 000 et 40 000 €.