Dans le courant de l’année prochaine, nous devrions commencer à en savoir plus sur la troisième génération de Dacia Sandero. En attendant, voici les premières informations.
S’il est une voiture qui plaît aux ménages français, c’est bien elle : la Dacia Sandero. Et en particulier dans sa version Stepway (pseudo SUV), dans un marché friand de tout ce qui fait croire aux autres qu’on est un baroudeur de l’extrême, en mode « Nissan Patrol dans les dunes« . Mais revenons-en à notre roumaine : elle est un véritable carton en Europe, même après sept années de carrière.
Design
C’est la grande interrogation, et à l’heure actuelle, il est difficile de confirmer quoi que ce soit sur le style de cette troisième génération de Sandero. Dacia devrait toutefois opérer de lourds changements puisque la Sandero passera d’une plateforme à une autre, à savoir celle de la Clio 5. Ce qui veut dire que cette Sandero III sera très similaire à la Clio 5, au moins dans les proportions, avec un avant plus « musclé » et un arrière assez court.
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A l’intérieur, aussi, on s’attend à d’importantes évolutions. La Sandero actuelle a bien vieilli, et il est temps pour Dacia de faire table rase du passé pour se diriger vers une nouvelle présentation qui pourrait se rapprocher de celle d’une Clio 5 d’entrée de gamme. En clair, une planche de bord avec des aérateurs très horizontaux, et des plastiques plus bas de gamme. L’instrumentation numérique devrait être réservée uniquement à la Clio.
Motorisations
La retraite approche donc à grand pas pour une voiture qui en a bien besoin, surtout sur le plan technique. En effet, la plateforme M0 est utilisée depuis un bail sur les Dacia actuelles, et ses origines remontent à l’époque de la Clio II et de la Modus ! Même si elle a été modernisée pour la Sandero (et Logan) actuelle, elle reste très âgée, et incompatible avec les futures technologies qui seront rendues obligatoires par l’Europe, comme le freinage automatique d’urgence et d’autres systèmes de sécurité actifs.
En essence, nous devrions retrouver le quatre cylindres 1.3 turbo en différents niveaux de puissance, et en diesel, ce sera ce bon vieux 1.5 dCi qui sera une nouvelle fois présent… si Dacia maintient le diesel dans la gamme ! Rien n’est moins sûr. La grosse nouveauté pourrait, en revanche, venir de la Clio 5. En effet, Dacia a déjà confirmé qu’une hybridation non rechargeable devrait être au programme dans la prochaine décennie, et puisque la Sandero III reposera sur la plateforme de Clio 5, il est logique de penser qu’elle héritera de sa motorisation hybride E-Tech avec son quatre cylindres 1.6 atmosphérique. Ce serait alors une alternative « low cost » à la Toyota Yaris hybride.
Prix
Evidemment, avec une nouvelle plateforme pas encore rentabilisée (Clio 5), de nouvelles technologies et éventuellement de l’hybride, il ne faut pas s’attendre à voir la Sandero rester avec un ticket d’entrée à 7990 €. Même si Dacia continue de proposer le petit moteur essence atmosphérique, la simple présence d’une plateforme récente va faire grimper la note.
Le problème, c’est de savoir jusqu’où ? Autant dire que cela va être un vrai casse-tête pour le groupe Renault. Si les prix sont trop bas, Dacia sera déficitaire sur la vente des Sandero, et il pourrait y avoir une réelle cannibalisation avec la Clio, mais s’ils sont trop hauts, Dacia perdra de son intérêt.
En 2019, la gamme Dacia culmine à un peu plus de 15 000 €. D’entrée, on peut dire avec quasi certitude que la future Sandero n’ira pas au delà des 20 000 €. C’est en effet un ticket « psychologique » un peu trop élevé pour une marque censée se tourner vers l’essentiel. Mais il ne sera pas impossible d’avoir une Sandero en finition Prestige atteindre les 18 ou 19 000 €. Auquel cas les clients devront sortir la calculette pour voir trouver la réponse à leur question : « Clio 5, ou Dacia Sandero ? »
Bonjour, moi je pense que même si les prix s’élèvent sur la Sandero 3 elle sera toujours un peu plus intéressante , je pense notamment au prêts chez Dacia plus intéressant que ceux de Renault.
Ce qui fait l’intérêt de Dacia, c’est sa rusticité : pas trop d’électronique pour une meilleure fiabilité.
Si Dacia change de modèle, elle sera + chère et moins fiable.
C’est tuer la poule aux oeufs d’or.
Et sa garde au sol pour la stepway utile à la campagne
Il est évident que peu de gens seront motivés à l’idée de mettre plus de 20 000 euros dans une voiture bas de gamme. Dacia bénéficie de la main d’œuvre à très bas cout de ses ouvriers au Maroc et en Roumanie, elle hérite des plateformes et des moteurs développés par Renault : son seuil de rentabilité est ainsi très bas puisque cette marque achète tout à Renault et ne développe quasi rien toute seule. En finition haut de gamme, la Sandero ne sera intéressante que si son prix n’excède pas 15 000 euros. Au delà, les gens iront se fournir sur le marché de l’occasion où des Fiesta Vignale en occasion très récentes et très peu kilométrées seront vendues à des prix équivalents pour des prestations bien supérieures (confort, équipement, look). La seule citadine vraiment intéressante pour les ménages à la recherche d’une voiture vraiment compacte, économique, spacieuse, fiable, bien équipée et pratique c’est la Mitsubishi Space Star.