L’actuelle génération de Seat Leon arrive à la fin de sa carrière. C’est donc le moment de faire le point sur la version Cupra, qui est une des compactes sportives les plus intéressantes du marché. Et à plus d’un titre.
L’offre est aujourd’hui très large en matière de compactes sportives : Ford Focus ST/RS, Honda Civic Type R, Renault Mégane RS, Volkswagen Golf GTI, Skoda Octavia RS, Alfa Romeo Giulietta QV ou encore Hyundai I30 N, il y a de quoi satisfaire tous types de publics.
La Seat Leon Cupra est toutefois la seule à faire la totale : coupé, cinq portes ou break, boîte manuelle ou automatique, deux ou quatre roues motrices. Et l’avantage, avec le groupe Volkswagen, est que le moteur est partagé par de nombreux modèles : Volkwagen Golf GTI (toute version)/R, Audi S3, Skoda Octavia RS et même Audi TT font appel au bloc « EA888 », qui dote donc notre Leon Cupra.
La carrière de la Leon Cupra a été plutôt riche… et compliquée. Au lancement, il existait deux versions : Cupra 265 et 280 ch. La 265 ch a vite disparu, puis la 280 ch est passé à 290 ch, puis 300 ch lors d’un restylage, avant d’atteindre les 310 ch avec la version limitée Cupra R. Malheureusement, le cycle WLTP, en 2018, a eu raison du moteur EA888 à injection directe, qui a dû se doter d’un filtre à particules et de modifications de la cartographie. Résultat : la puissance est redescendue à 290 ch.
Design, conception
La Leon 5F (génération actuelle) a plutôt bien vieilli en matière de design. Plutôt sobre dès le départ, il n’a pas eu besoin de gros coups de crayons lors des restylages, ce qui est d’ailleurs une bonne chose pour la revente : les premiers propriétaires ne perdent pas tant que cela par rapport aux plus récents acquéreurs. Le mobilier, lui aussi, vieilli bien et si l’on peut largement critiquer le manque d’audace de Seat (c’est vrai que c’est sacrément tristounet là dedans…), il faut signaler le sérieux des assemblages.
La Leon Cupra a été proposée en trois carrosseries : trois portes, cinq portes et break. Ce dernier est le plus efficient au quotidien (consommation mixte la plus faible) mais aussi… le plus rapide ! Eh oui, le fait est que le break est plus long et plus bas que les berline/coupé, ce qui explique ses chiffres avantageux.
Motorisation et fiabilité
Le moteur EA888 est associé au choix à la boîte manuelle à six rapports ou à la boîte automatique DSG. Cette dernière a connu quelques soucis isolés de fiabilité sur les premières versions, mais les cas semblent peu nombreux. Le bloc, lui, est un quatre cylindres 2.0 à double injection (directe et indirecte).
Il y a donc huit injecteurs sur ce moteur qui est associé à un différentiel autobloquant commandé électroniquement. Moins efficace qu’un Torsen ou qu’un pur différentiel mécanique, mais c’est déjà ça. De nombreux propriétaires ont toutefois décidé de passer la « seconde » en dotant leur Leon Cupra d’un différentiel mécanique Quaife, pour une meilleure motricité en sortie de courbe.
Ce moteur est plutôt bien né. Les cas de grosses avaries sont rares, mais il faut tout de même noter quelques soucis de casses turbo (la plupart semblant êtres des autos préparées, donc attention aux reprogrammations !), notamment sur les premières séries, et à des kilométrages très variables. Attention, aussi, à la consommation d’huile à surveiller, comme souvent sur les moteurs essence modernes. Certains propriétaires ont également relevé une fuite de liquide de refroidissement, qui semble être connue en interne chez Seat. En bref, vérifiez les niveaux de liquide régulièrement, comme sur n’importe quelle auto…
Même constat pour les trains roulants : lors de l’acquisition, des pneus usés un peu trop asymétriquement (trop à l’intérieur ou à l’extérieur) peut signifier un souci de train roulant. Ce n’est pas nécessairement le cas, mais c’est à prendre en compte.
Pour le reste, la Leon Cupra est pour l’instant une voiture bien née qui ne souffre pas de réel gros défaut de fiabilité. Et, cerise sur le gâteau, la consommation mixte en usage normal au quotidien est très satisfaisante (il est largement possible de descendre sous les 8 l/100 km en dehors des villes).
Quel modèle ?
Là, c’est un peu la jungle. Comme nous vous l’expliquions, il existe une grande diversité dans la gamme Leon Cupra. Ajoutez à cela les versions inédites Cupra R, Cupra R ST et la version Cupra avec le Pack « Sub8 », qui comprend les choses suivantes : entrées d’air plus grosses dans le bouclier, jantes spécifiques 19 pouces chaussées de Michelin Pilot Sport Cup 2, freinage spécifique Brembo et deux couleurs d’inserts (orange et noir). Ce pack est peu fréquent, mais forcément plus intéressant pour la revente. Et c’est pareil pour la Cupra R, qui dispose carrément d’éléments de carrosserie spécifiques et d’un moteur passé à 310 ch.
Pour les montagnards, il existe la Cupra 4Drive à quatre roues motrices. Un excellent choix, notamment en break, avec une auto à tout faire. Et pour ceux qui voudraient quand même franchir le pas de la reprogrammation/préparation, le marché est énorme pour la Leon Cupra…