Si les phares se résumaient à de simples ampoules à incandescence de couleur jaunâtre sur les anciennes, il n’empêche que la technologie a sacrément évolué. Au point de se faire appeler « Matrix » en 2019. Tout un programme !
Qui aurait cru qu’un jour le phare prendrait autant d’importance dans les centres de recherche et de développement des constructeurs ? Longtemps oublié, le phare devient aujourd’hui une vraie préoccupation pour les marques.
Et pour cause : au delà de l’aspect sécuritaire/qualitatif, il a surtout une grande utilité, à savoir la « signature lumineuse ». Propre à chaque constructeur, elle est la vraie et unique représentation d’un modèle dans la nuit. Il faut que tout le monde puisse reconnaître facilement une voiture par ses feux. Eh oui, aujourd’hui, tout est une question d’image !
Phare halogènes
Ce sont les plus économiques (les prix sont parfois inférieurs à 10 € la paire), les plus faciles à produire et (en général) les plus faciles à changer. On ouvre le capot, on repère l’endroit où s’insère l’ampoule dans le bloc phare, on démonte la connectique et on effectue le changement. Ces ampoules ont un durée de vie de plusieurs milliers d’heures et fonctionne avec un filament chauffé à très haute température.
Les phares halogènes sont encore très répandus en 2019 et la plupart du temps proposé sur les modèles accessibles, même si les feux Full LED se démocratisent de plus en plus sur les véhicules de marques généralistes, comme Volkswagen ou Opel.
Phares au xénon
Apparu dans les années 90, le phare au xénon repose sur l’usage d’un gaz (le xénon) qui est contenu dans le bloc phare. Deux électrodes font circuler du courant qui, au contact du gaz, émet une lumière intense blanche aux reflets bleutés caractéristiques. Le phare au xénon est nettement plus puissant que son homologue halogène, mais aussi moins gourmand en énergie électrique.
Un phare au xénon possède théoriquement une durée de vie illimitée (à moins d’une fuite de gaz, due à un problème d’étanchéité). Les inconvénients du xénon sont les suivants : le coût (quoique les tarifs sont désormais plus accessibles) et la complexité du bloc optique avec un correcteur d’assiette électronique qui corrige la hauteur du faisceau lumineux en permanence, ainsi qu’un lave phare (obligatoire selon la législation).
Progressivement, le xénon est cependant remplacé par les LEDs chez les constructeurs.
Phares LED/Full LED
Depuis 2011, la loi oblige les constructeurs à mettre des feux de jour sur leurs véhicules. S’ils ont été au départ halogènes, ils sont rapidement passés aux LED. Et pour cause : elles ont une durée de vie quasiment illimitée et consomment très peu de carburant, tout en émettant une lumière bien plus intense et blanche.
Pour atteindre cette puissance, toutefois, il faut que les LED soient nombreuses (une seule LED n’émettant pas assez de lumière). Et l’autre grand désavantage des feux entièrement en LED (Full LED) est moins connu : elles émettent très peu de chaleur (rendement de 80 %), ce qui fait que l’humidité est difficilement chassée (en comparaison d’un halogène). Attention, donc, à l’étanchéité d’un phare Full LED.
Phares Matriciels (Matrix) ou Multibeam
C’est l’avenir (proche) de l’éclairage automobile. Il s’agit en fait d’une multitudes de LED commandées électroniquement par un ordinateur central relié à une caméra. Cette dernière (souvent située au centre du pare-brise) analyse en temps réel ce qu’il y a devant l’auto : intersections, voitures en face. Le but ? Pouvoir rester en plein phares en permanence, l’ordinateur central adaptant le faisceau lumineux en fonction des conditions de circulation. Par exemple, si vous croisez une auto, le faisceau va se scinder en deux, et n’éclairez que la partie droite de la route en pleins phares pour éviter d’éblouir la personne en face, avant de repasser en pleins phares sur toute la route.
Aujourd’hui, ces phares sont surtout réservés aux marques premium Audi/BMW/Mercedes.
Le phare « laser »
Ce pourrait être le futur (lointain, cette fois) de l’éclairage. Aujourd’hui, seul BMW propose ce type de feu sur l’i8. Deux gros avantages au laser : la puissance de son faisceau (deux fois supérieure à celle des LED…) et surtout la possibilité de faire des phares minuscules, puisque les lasers ne prennent que très peu de place, à l’inverse des LED qui doivent être nombreuses pour éclairer correctement.
Pour l’instant, cette technologie avant-gardiste et forcément coûteuse est réservée à certains modèles très exclusifs, mais l’on se dirige déjà vers des feux ENCORE plus évolués avec le « Matrix Laser » chez Audi (inauguré par la R8 LMX). Il s’agit de feux laser, comme chez BMW, sauf qu’ici, ils sont pilotés à l’aide de l’informatique (comme pour le Matrix LED) pour s’adapter à l’environnement et même projeter des informations au sol.
Chose que le groupe Volkswagen semble d’ailleurs vouloir étudier. En novembre 2018, le géant allemand avait en effet dévoilé une technologie de feux qui pouvaient écrire du texte ou projeter des informations lumineuses (ligne blanche pour guider le conducteur, par exemple, de nuit sur route de campagne) au sol. Le futur est en route…
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y en a marre des ces voitures avec éclairage à Led, encore plus éblouissantes que les Xénons dont on a d’ailleurs limité la puissance pour cette raison: à quand la même mesure pour ces Led?