Parmi les jouets de notre enfance, rares sont les enfants qui n’ont pas joué avec des petites voiture. Petites voitures, garages et tapis avec circuits ne sont pas le centre d’un débat de genre, mais plutôt l’un des nombreux moyens de développement d’un jeune enfant. Ils permettent aux enfants d’agrandir leur espace de jeu, en créant des histoires à l’infini. Cet univers attire autant (ou presque) les filles que les garçons.
Un âge pour tout…
Avant toute chose, il convient de donner à votre enfant ces jouets à un âge propice à l’épanouissement. Avant l’âge d’un an, inutile de lui en donner. Il aura tendance à faire ce qu’il fait déjà avec n’importe quel objet : taper, lancer, porter à la bouche.
Ce n’est que passé cette première bougie que ce dernier jouera plus calmement avec en imitant ce que ses aînés lui montre, soit faire avancer ces petites voitures en les faisant rouler, souvent accompagnées d’un bruit proche de « vroum » ou « tut ». C’est d’ailleurs à cette âge que l’enfant commencera à maîtriser ce jouet, peut être un peu lourd, grâce à une dextérité en pleine évolution. Conseil pour les parents, vérifiez sur l’emballage l’absence de particules toxiques connues. Mieux, les jouets en bois sont moins fréquemment aspergés de ce genre de produit, bien qu’un peu plus lourd que du plastique, et le rendu visuel est aussi plus plaisant. N’oubliez pas que votre salon en sera rempli à terme…
Un bel outil de développement
Avec les petites voitures, plusieurs univers sont sollicités : la pensée, les désirs, la motricité fine et le langage. Quand votre enfant, maintenant plus grand, joue avec ses voitures, ce dernier fait appel à son sens de l’observation, de la mémoire, de raisonnement, de langage verbal et bien sûr de son imagination. A sa manière, il va apprivoiser le réel en reproduisant des situations vécues. Comme tous les autres jeux, les petites voitures constituent un terrain privilégié pour les scénarios imaginaires sans limites et sans interdits. C’est aussi un bon moyen d’être témoin de la vie affective de l’enfant.
« Dans le monde miniature dont il s’improvise metteur en scène, l’enfant rejoue, sans en être conscient, des peurs, des jalousies, des pulsions agressives, des sentiments d’abandon qui nourrissent en profondeur les relations intra-familiales. Voitures qui s’entrechoquent, chutes depuis des ponts et explosions de moteurs font partie des drames simulés et sonorisés qui permettent aux joueurs de symboliser des traumatismes et des conflits psychiques internes (sans aucun lien avec la circulation routière) » déclare Fabienne Agnès Levine, psychopédagogue.
Ce comportement est donc observé surtout à partir de 30 mois, précise t-elle, avec des progrès du langage et une capacité à créer un monde miniature, seul ou à plusieurs. Que vous soyez un parent, un parrain, une marraine, un frère ou une sœur, vous savez maintenant quel petit cadeau faire à cet enfant afin qu’il déborde d’imagination et qu’il poursuive dans les meilleures conditions son développement mental et physique. Mais petit conseil : participez à l’histoire seulement si vous y êtes invité et ne cherchez pas trop à interpréter ses scénarios.