Que serait aujourd’hui Koenigsegg sans le V8 biturbo développant plus de 1000 ch ! Pourtant, la marque suédoise avait, au début de sa création, pensé à un étrange bloc Subaru pour ses premiers modèles. Finalement sans donner suite.
Un moteur de Subaru dans une Koenigsegg ? Voilà un mariage curieux et surtout très improbable, qui aurait pourtant bien pu se produire. Il avait même déjà été consommé au début des années 90, à l’aube de l’aventure Koenigsegg, quand Christian (pas Audigier, mais Von Koenigsegg) réfléchissait à un moteur pour sa première supercar, le prototype de la CC.
A l’époque, Christian se tourne vers Subaru qui lui fournit un douze cylindres Boxer (si tu veux savoir, c’est comme trois moteurs de BRZ…) 3.9 développant environ 550 ch. Evidemment, trop peu pour le Suédois qui fait passer la cavalerie à plus de 700 ch, ce qui était à l’époque la puissance maximale (c’était déjà énorme…) que pouvait développer ce moteur inédit, employé sur une brève période en Formule 1.
A la fin des années 80, l’écurie Moderni commande des moteurs à Subaru qui veut se faire un nom en F1 après que Honda ou Yamaha y soient parvenus en tant que motoristes. La suite fut moins glorieuse puisque le moteur « 1235 » (c’était son nom, pas le code PIN du téléphone de François) ne fit pas une grande carrière.
Malheureusement, le manque de fiabilité et les limites de la mécanique ont conduit le fondateur de Koenigsegg à se tourner vers un V8 bien plus simple et facile à travailler, en allant d’abord s’approvisionner chez Ford avant de développer son propre V8 en interne. Avec le résultat que l’on connaît aujourd’hui. Ce moteur avait quand même un avantage : son centre de gravité extrêmement bas, puisqu’il était plus bas que l’essieu arrière !