Une nouvelle catégorie de GT électriques va voir le jour prochainement en sport automobile. On l’a appris hier, dans un communiqué de presse émanant directement de la FIA. Entre technologies de pointes et performances de haut vol, le spectacle devrait être au rendez-vous.
La FIA a annoncé le règlement technique d’une toute nouvelle catégorie de GT électriques, qui ne devrait plus tarder à voir le jour. Même si cela n’a pas été évoqué, le but est clairement de permettre aux différentes marques qui s’engageront de reprendre et d’appliquer les technologies utilisées en compétition sur leurs voitures de route. Ces GT électriques s’affronteront donc sur des circuits permanents, comprenez des circuits déjà bien connus du public. Et le fait qu’elles ne carburent pas au sans plomb ne les gênera visiblement pas, puisque la FIA a déclaré que les courses auront lieu sur toute la longueur du tracé de chaque piste !
Pour situer au mieux cette nouvelle catégorie, la FIA a annoncé que les GT électriques auront un niveau de performances équivalant à celui des GT3, tout en assurant qu’elles feront mieux en termes de vitesse de qualification et d’accélération grâce à la magie de l’électricité. Cette nouvelle division sera accessible aussi bien aux spécialistes de l’électro-mobilité qu’aux constructeurs déjà engagés en GT3, qui pourront alors reprendre la même architecture ainsi que quelques pièces, et adapter l’ensemble à la motorisation électrique. Le poids minimum règlementaire est compris entre 1490 et 1530 kg selon les modèles. Le fait d’imposer un poids minimum plus lourd qu’en GT3 n’est pas anodin, puisque cela permettra de limiter l’emploi de matériaux coûteux, et ainsi éviter toute flambée de budget. La puissance des batteries est quant à elle plafonnée à 430 Kw.
Pour la première fois dans le sport automobile, cette catégorie n’impose pas de batterie standardisée. Un partenariat a été mis en place avec Saft, expert en sport automobile, en aéronautique et en défense. Grâce à cela, chaque écurie aura la possibilité de configurer sa propre batterie à l’aide de cellules fournies par Saft. Ces dernières sont d’ailleurs conçues pour permettre une régénération et une recharge rapide jusqu’à 700 kW. Eh oui, vous avez bien lu, on parle bien de recharge. Ces GT électriques effectueront un arrêt au stand, à peu près à la mi-course, afin de changer les pneus et recharger les batteries. Elles pourront regagner 60% d’autonomie en quelques minutes, de quoi repartir pour terminer la course sereinement. La FIA a d’ores et déjà annoncé que certains circuits seraient dotés d’infrastructures de recharge permanentes, d’autres seulement temporaires.
En plus des batteries, chaque marque pourra choisir son propre groupe motopropulseur, et opter pour des architectures en deux roues motrices ou transmission intégrale. Le fait de laisser cette liberté pourrait bien inciter chaque constructeur à développer des technologies très poussées, que l’on retrouverait ensuite sur nos routes. Les voitures embarqueront aussi un système de gestion de couple roue par roue, un contrôle de traction et d’angle de braquage… La FIA promet des caractéristiques de maniabilités hors du commun.
Cette nouvelle catégorie de GT électriques reflète parfaitement la nouvelle vision de la FIA, qui souhaite faire du sport automobile une vitrine technologique afin de montrer l’exemple en matière de réduction des émissions de CO2, mais aussi pour montrer l’étendue des possibilités offertes par l’électricité. Le Président de la FIA, Jean Todt, s’est d’ailleurs exprimé à ce sujet : « Faire du sport automobile un laboratoire pour une mobilité durable fait partie de la vision de la FIA. L’annonce de cette nouvelle catégorie de voitures GT à propulsion électrique est une étape clé pour contribuer à atteindre cet objectif car elle ouvrira la voie à de nouvelles technologies de batteries et de charge rapide. Une illustration parfaite de notre approche de la piste à la route ».