La F1 est probablement ce qu’il y a de pire comme modèle écologique actuellement en matière de divertissement et de sport. Pourtant, les propriétaires de la F1 sont conscients qu’il faut faire des efforts, pour atteindre la neutralité carbone, dès 2030.
Lewis Hamilton s’est récemment découvert une passion pour l’écologie et le respect des animaux et de l’environnement. L’homme est devenu vegan, a ouvert un restaurant de Burgers sans viande et demande aux gens de faire preuve « d’éducation » avec les futures générations, craignant que l’on se dirige vers un monde catastrophique. L’homme s’est montré très dur en faisant sa propre rétrospective :
« Cela m’a pris 32 ans pour comprendre l’impact que je pouvais avoir sur le monde, et je réfléchis chaque jour à ce que je peux faire pour jouer un meilleur rôle. Je veux que ma vie ait un sens, et honnêtement, jusqu’à maintenant, ma vie n’avait pas de sens« .
Il fait évidemment référence aux problèmes environnementaux. Les réactions à ces message n’auront pas tardé, certains le traitant d’hypocrite. Et comment ne pas le penser, lorsque l’on voit son Instagram plein de supercars, de voyages incessants, de belles demeures et de produits de consommation « Made in Bengladesh » en tout genre.
La F1, ce vilain exemple ?
Lewis Hamilton va peut-être pouvoir continuer de piloter des F1 sans avoir de remords. Les patrons de la discipline ont annoncés des mesures pour réduire l’impact de la Formule 1, qui atteindra la neutralité carbone en 2030. Biocarburants (10 % minimum de biocarburant dans les pleins de la F1 dès 2021), énergies renouvelables pour les usines et les centres de développement, matériaux recyclés, usage du plastique réduit, la F1 veut faire sa révolution.
Chose incroyable mais vraie (selon les chiffres de la F1), les émissions directes des F1 sur piste représenteraient 0,7 % des émissions totales du monde la F1. Quasiment la moitié des émissions totales sont en fait dues à la logistique : les poids lourds, les avions, les bateaux qui acheminent matériel et personnel à travers le globe sur les Grand Prix.
Il reste donc un énorme travail à faire dans ce domaine, et on imagine que les organisateurs tenteront de réduire l’usage de l’avion et se tourner vers des camions plus propres. C’est un début. En attendant, Lewis Hamilton, lui, avait annoncé avoir revendu son jet privé.
L'avis de Downshift
Les patrons de la F1 marchent sur des oeufs avec la problématique de l’environnement pour une discipline jugée ultra polluante. Mais s’ils voulaient vraiment réduire significativement l’impact de la F1, il paraît difficile de faire d’omelettes sans casser des oeufs, à savoir arrêter les Grand Prix dans des pays comme Abu Dhabi, et se concentrer sur une seule région du globe, pour réduire drastiquement les déplacements. Mais qui osera ça… ?