L’actuelle Fiat 500 est une des voitures les plus anciennes encore disponibles à la commande en neuf. L’arrivée de la nouvelle version électrique est donc une bouffée d’air frais pour Fiat, même si elle s’adressera à une clientèle très restreinte…
La Fiat 500 est dans sa 14e année de carrière en Europe. Soit plus de deux fois la carrière d’une auto classique dans le cadre d’un cycle habituel. Une longévité qui n’est pas forcément une bonne chose et surtout un bon signe de santé de Fiat, mais la marque italienne est parvenue à réaliser un exploit : avoir des ventes de 500 en croissance, y compris après 10 ans de carrière.
C’est fou ! Preuve, s’il en fallait encore, que le design néo-rétro marche toujours très bien sur certains modèles. Mais il fallait tout de même bien qu’à un moment donné, Fiat nous propose quelque chose de nouveau, notamment en l’absence de Punto. Alors voici la « nouvelle » Fiat 500, qui, en apparence, change peu, mais est une vraie révolution.
Fiat 500, copine avec Linky
La quatrième génération de 500 repose sur une toute nouvelle plateforme. Plus longue (+ 6 cm), plus large (+ 6 cm, tout de même), la nouvelle 500 est plus musclée, plus mature. Mais les designers n’ont pas trop abimé la mine du crayon pour le style extérieur. Dedans, en revanche, c’est un peu plus novateur. La planche de bord aux lignes très horizontales intègre un nouvel écran tactile 10,2 pouces avec Android Auto. La rupture de console centrale libère de l’espace devant l’accoudoir et donne presque un sentiment de grande banquette à l’avant.
La nouvelle 500 s’appelant « 500e », vous l’avez deviné, elle passe à l’électrique. Fiat a réussi à caser 42 kWh de batteries dans 3,63 mètres de long. C’est seulement 8 kWh de moins qu’une Peugeot e-208, mais dans un format nettement plus court. Du coup, l’autonomie WLTP de la 500e est tout sauf ridicule : 320 km.
La 500e pourra par ailleurs accepter une puissance de charge plutôt élevée pour la catégorie en courant continu : jusqu’à 85 kW, ce qui permettra de recharger en seulement 35 minutes. Pour peu que les bornes rapides se développent, la 500e pourrait donc devenir sans problème une bonne alternative à une 500 thermique.
La 500 bénéficie du fameux système de conduite à pédale unique : grâce à l’important frein moteur, vous pouvez accélérer mais aussi freiner grâce à la pédale d’accélérateur. Le simple fait de lever le pied vous fait carrément freiner, presque jusqu’à l’arrêt (évidemment, cela ne remplace pas le frein dans les situations d’urgence ou les freinages plus appuyés). Mais si vous arrivez à anticiper sur la route, vous pouvez sacrément économiser vos freins, et éviter les nettoyages de jantes…
Le problème du prix (pour l’instant)
Le souci, c’est que pour l’instant, Fiat ne propose que les versions de lancement de la 500e. Richement équipée, certes, mais au tarif dissuasif : 37 900 €. Vendue en trois teintes, l’édition de lancement Prima bénéficie évidemment du bonus de 6000 €, mais cela nous fait toujours un prix largement au delà des 30 000 €. Soit 10 000 € de plus qu’une Abarth 500, et avant de pouvoir amortir un tel delta par l’électricité, il faudra faire un sacré paquet de kilomètres…
D’autres variantes moins chères (avec batteries plus petites ?) devrait arriver dans un futur proche, et faire tomber le prix de cette 500 à câble sous les 30 000 €. Mais pour les plus petits budgets, il restera l’actuelle 500 thermique toujours vendue en parallèle. Elle restera donc décidément la plus vieille auto du moment en concession.