Quand on s’ennuie dans ce merveilleux pays qu’est la Russie, on a plusieurs choix : boire, aller voir un meeting aérien avec Vladimir Poutine aux commandes d’un Mig 29, ou encore modifier des autos. Et là, on en tient une bonne.
En général, on a deux sentiments vis à vis des Russes : on les adore, pour leur folie et leur culture et leur histoire très riches, et on les déteste, pour leurs dérives. Il semble bien qu’il n’y ait pas de juste milieu, d’apaisement et de retenue au pays des Tsars, et cet homme est encore là pour nous le prouver.
Les rares constructeurs automobiles russes (Zil, Vaz…) n’ont jamais été les rois des douze cylindres. Leur créneau, c’était surtout le petit moteur et la voiture populaire pas chère (forcément, au centre mondial du communisme !). Du coup, notre mécanicien bricoleur du jour s’est dit que l’on n’était jamais mieux servi que par soi-même.
Voici le premier douze cylindres 100 % russe. Le propriétaire a pris un châssis de Lada, rallongé, et doté de trois moteurs quatre cylindres 1.3 d’origine Lada. Et comme vous êtes des dieux des mathématiques, trois moteurs quatre cylindres, cela donne… 12 cylindres, mais en ligne, s’il vous plaît.
On passera sur la répartition des masses hasardeuse et sur le respect des normes de sécurité en cas de crash (un moteur dans la figure par occupant de l’auto en cas de choc frontal ?), mais il faut quand même reconnaître le travail et surtout les performances, avec un 0 à 100 en 5,3 secondes. Et puis, forcément, il y a des pneus neige là dessous, pour aller faire la teuf à Cheregech avec les copines et la vodka. Russie, on t’aime, même avec tes températures négatives…