L’épidémie du COVID-19 a mis au ralenti toute l’industrie automobile, conduisant à la fermeture de tous les centres de production des constructeurs de la planète. Maintenant que le plus dur est passé, les différents acteurs de ce marché se relèvent. Toutefois, certains sortent gagnant de cette crise, comme Lamborghini, avec des objectifs 2020 remplis grâce à une notoriété qui n’a pas faibli malgré le coronavirus, mais surtout grâce à un segment qui porte à lui seul la rentabilité de la marque.
Au cas où vous ne le sauriez pas, le Lamborghini Urus est un énorme succès pour la firme italienne. La demande est telle que, malgré la fermeture de l’usine pendant le confinement, le constructeur de Sant’Agata reste confiant sur ses objectifs 2020. Ses ventes n’ont fait qu’exploser depuis quelques mois, grâce à la simple présence de l’Urus à son catalogue. Rappelons que son son capot se cache un V8 4.0 litres de 650 chevaux et 850 Nm de couple capable d’expédier le 0 à 100 km/h en 3,6 secondes, pour une Vmax de 305 km/h.
Lancé en 2018, le modèle bas tous les records de production en interne. Lamborghini vient notamment de franchir la barre des 10 000 exemplaires. Il lui aura fallu que deux ans pour y parvenir, contre trois ans et demi pour l’ancien best-seller de la marque, l’Huracan. Pour la production de l’Urus, Lamborghini avait d’ailleurs prévu le coup en doublant la surface de son usine italienne.
La commercialisation de ce SUV permet surtout à Lamborghini d’assurer une plus grande rentabilité (61% des commandes en 2019). Porsche le fait depuis des années avec les Cayenne, Panamera et Macan, qui représentent plus de 60% des commandes. Mais il ne faut pas se voiler la face. Si les sportives et les supercars de tous les constructeurs premium sont encore au catalogue, c’est grandement grâce au segment des SUV, rendant l’existence de ces mastodontes sur 4 roues plus « justifiable ». On a beau ne pas ou peu les aimer, c’est un pacte avec le diable que nous avons signé malgré nous.