Lamborghini lève le voile aujourd’hui sur la Sián, une supercar qui a une particularité : elle est hybride, mais ne fait appel à aucune batterie. Comment ? Explications.
Lamborghini frappe un grand coup à quelques jours du salon de Francfort. Alors que certains ont décidé de zapper le salon, Lambo’ y va avec la ferme intention de montrer au rival Ferrari que les ingénieurs de Sant’Agata en ont dans la caboche. Voici donc la Sián, une auto entièrement nouvelle qui repose sur un châssis en carbone et un V12 6.5 atmosphérique.
Les images montrent une auto au design très radical, qui devrait en dérouter plus d’un. L’intérieur nous décevrait presque, en revanche, tant il est issu de l’Aventador…
« Quoi, c’est tout ? »
Mais non ! Ne partez pas si vite. Ce moteur est… hybride ! Mais à la différence de ta Toyota Yaris, cette hybridation ne se fait pas grâce à des batteries. Lamborghini a toujours affirmé qu’elles étaient encore trop lourdes et pas en accord avec la philosophie de la marque. Ainsi, plutôt que d’utiliser des batteries pour stocker l’énergie récupérée au freinage, Lamborghini est parti sur un supercondensateur à lithium, supposément trois fois plus dense en énergie et plus puissant qu’une batterie moderne de même poids.
Cette petite réserve d’énergie sert à alimenter un moteur électrique situé directement en sortie de boîte de vitesses, qui entraîne seulement les roues arrière. Grâce au réseau électrique en 48V, Lamborghini a pu porter le courant maximal à 600A : suffisant pour donner un boost pendant les accélérations ou, pourquoi pas, pour lisser les passages de rapports d’une transmission habituellement brutale, notamment sur l’Aventador.
Le tout (moteur et supercondensateur) ne pèse que 18 kg, et donne 34 CV et 38 Nm supplémentaires.
V12, toujours
Cet ensemble hybride est connecté à un bon vieux V12 6.5 atmosphérique qui est en fait celui utilisé par l’Aventador. Ici, il revendique 785 ch ! Lamborghini annonce plus de 350 km/h de vitesse de pointe et un 0 à 100 en moins de 2,8 secondes pour cette auto qui sera certainement la star du salon de Francfort.
Des « flaps » autonomes
A l’arrière, au niveau du capot moteur, on retrouves des « flaps » intelligents qui s’ouvrent ou se ferment en fonction de la chaleur dégagée par l’échappement, afin d’éviter d’éventuels dégagements de chaleur trop importants sur l’arrière de la caisse. Une canalisation fûtée de la température à l’arrière qui se fait grâce à des actionneurs spécifiques.
L'avis de Downshift
Lamborghini passe donc comme prévu au moteur hybride, mais manque de bol, dans le descriptif complet de l’auto, il manque les rejets officiels de CO2. Ben quoi ? C’est pourtant pour ça que l’on a de l’hybride sur une auto à moteur V12… Bon, sachez que si vous souhaitez sauter le pas, c’est trop tard : les 63 exemplaires sont déjà tous vendus.