Une question bien compliquée à laquelle… nous ne répondrons pas. Mais on va tenter quand même d’apporter quelques éléments, alors que DS lance la nouvelle DS 3 Crossback en ligne.
Pour beaucoup, le premium et le luxe automobile français sont morts avec l’arrêt des Delahaye, Delage, Facel Vega et autres Bugatti Royale (on a beau dire, Bugatti est plus allemand que français, aujourd’hui). D’autres diront qu’il y eut encore des balbutiements intéressants il y a vingt ans avec des autos comme la Renault Safrane Biturbo. Et on ne leur donnera d’ailleurs pas tort tant cette berline était exceptionnelle pour son temps et largement à la hauteur des Allemandes.
Le cas DS
Aujourd’hui, les marques automobiles françaises tentent des coups. Mais on sent bien qu’elles n’y croient qu’à moitié, si bien que les clients eux-mêmes n’y croient pas non plus. La « griffe » Initiale Paris chez Renault (notamment sur l’Espace et la Talisman), et surtout DS qui s’est construit comme un constructeur à part entière depuis 2014 et qui veut devenir le premium chez PSA : voilà deux exemples de « demi mesure ».
Justement, DS vient de lancer la commercialisation « online » de la toute nouvelle DS 3 Crossback « La Première », en LOA. Uniquement vendue en ligne via un achat en LOA, l’auto n’offre que deux moteurs essence : 130 et 155 ch, tous les deux en boîte automatique. Evidemment, le premium ne se limite pas qu’aux mécaniques, il est un ensemble : matériaux, technologies embarquées, nombre d’options disponibles, qualité perçue et… image de marque.
Ce dernier critère est toutefois tellement subjectif, aujourd’hui, qu’il est impossible de dire réellement qu’une Audi A3 est FORCEMENT meilleure qu’une Golf, ni même qu’une Golf Carat bien équipée est moins bonne qu’une Mercedes Classe A ou qu’une BMW Série 1.
Moteur, ça tourne (ou pas)
Malheureusement, on aura beau faire, on en revient toujours aux moteurs. Et une marque française ne pourra jamais retrouver le segment supérieur (celui du premium) sans véhicule à forte image, sans motorisations dignes de ce nom et sans investissement financier sérieux et important. En thermique, on peut déjà le dire : c’est mort, enterré, fini, les gros moteurs français n’existeront plus.
Mais avec l’électrique qui déboule, on peut espérer à nouveau voir des voiture françaises de 300 ch ou plus, qui, certes, se vendront peu, mais pourront tout de même donner une autre image à PSA et Renault que celles qu’elles ont aujourd’hui : des marques qui n’arrivent pas (plus) à faire du premium.
En attendant, la DS 3 Crossback est disponible en ligne, avec livraison à domicile, mais la vente en ligne ne concerne que la LOA. Les tarifs sont de 573 et 595 € par mois sur 36 mois dans la limite de 10 000 km par an…