Le Luxembourg appelle cela le « tourisme à la pompe ». Pour réduire la pollution et l’empreinte carbone du pays, les prix à la pompe vont être volontaire augmentés, histoire de décourager les frontaliers.
Vous ne le savez peut-être pas, mais les pays européens ont, comme les constructeurs, des objectifs CO2. Et au Luxembourg, la valeur à atteindre est de 8,1 millions de tonnes en 2020, alors que le petit pays frontalier de la France était à plus de 9 millions en 2019. Pour réduire ses rejets, les autorités ont plusieurs projets en tête dont… l’augmentation du tarif des carburants.
La chasse aux frontaliers « touristes à la pompe »
Voilà une toute nouvelle appellation pour qualifier les personnes qui viennent uniquement au Luxembourg pour profiter des tarifs avantageux à la pompe. Actuellement, un litre de SP95 tourne à un peu plus de 1,20 €/litre, soit 25 à 30 centimes de moins qu’en France. On comprend alors très vite l’intérêt qu’ont les frontaliers à venir au Luxembourg juste pour faire le plein.
Sauf que ces « touristes » d’un nouveau genre créent de la pollution dont se passerait bien le Luxembourg. Le pays a donc décidé aujourd’hui d’augmenter ses tarifs : entre 1 et 3 centimes pour le litre de sans plomb, et entre 3 et 5 centimes pour le gazole. Le problème avec une hausse aussi faible, c’est que l’essence reste toujours très attractive au Luxembourg par rapport à la France. Pas sûr, donc, que cette mesure soit réellement dissuasive, et le Luxembourg dispose d’une marge de manoeuvre limitée puisqu’il ne faut pas non plus trop impacter les Luxembourgeois.
Précisons que 60 % des stations-service au Luxembourg sont proches de la frontière, et que le pays a prévu d’autres mesures comme la gratuité des transports en commun. Pendant que nous, on fait la grève et qu’ils ne tournent plus du tout.
J’irai toujours faire mon plein à la front’ ! Il y a que là bas que je mets du SP98