On ne peut pas dire que les forces de l’ordre Françaises soient gâtées en ce qui concerne leurs moyens de locomotion et d’intervention. Renault Scénic, Mégane, Citroën Berlingo… Nous sommes loin d’avoir la flotte de véhicules la plus reluisante, ne serait-ce qu’en Europe. Mais tout cela pourrait bien changer, puisque le Sénat vient d’annoncer l’adoption d’un amendement proposé par le gouvernement afin de renouveler les véhicules de la police nationale ainsi que de la gendarmerie nationale.
C’est le Dimanche 19 Juillet dernier que le sénat a pris cette décision, débloquant ainsi un budget de 75,3 millions d’Euros, et ce dès cette année. L’objectif est de renouveler au maximum la flotte de véhicules des forces de l’ordre, mais également de la verdir. Rappelons qu’actuellement, la gendarmerie et la police nationale ont à leur disposition environ 70 000 véhicules, dont plus de la moitié fonctionne au diesel. Pas très écolo tout ça, surtout compte tenu des nouvelles exigences fixées par l’Europe chaque année.
« Cet effort budgétaire supplémentaire, obtenu par Gérald Darmanin dans le cadre du plan de relance, permettra l’acquisition dès 2020 d’environ 1150 véhicules électriques produits à Flins et à Maubeuge et de 1150 véhicules essence pour remplacer le vieux parc diesel très polluant », révèle un communiqué du ministère de l’intérieur. Par déduction, si l’on se fie à la localisation des usines, les nouveaux véhicules en question devraient être fournis par Renault. Il semblerait que la Bugatti Chiron ne soit pas prévue pour tout de suite… Si cet élan écologique peut sembler soudain, il n’est pas inédit. Il y a un peu plus d’un an, la ville de Paris avait franchi le pas en équipant ses gardiens de la paix de Volkswagen e-Golf, la berline compacte 100% électrique, ainsi que de Passat GTE, la berline hybride rechargeable.
L’état de la flotte automobile de la police et de la gendarmerie présente plusieurs inconvénients. Outre le fait de perdre en crédibilité lorsqu’ils prennent en chasse des malfrats avec un Renault Kangoo qui fume noir à chaque accélération, le vieillissement de tous ces véhicules entraîne une hausse des frais d’entretien et de maintenance, voire l’immobilisation de certaines voitures pour cause de panne. Par ailleurs, le renouvellement de ces véhicules permettrait à l’Etat de réaliser de belles économies, surtout en termes de carburant. Le gouvernement table sur une économie annuelle d’environ 1,8 million de litres de carburant, représentant à peu de choses près 2,6 millions d’euros. Sans parler du côté éthique, puisque les voitures seront enfin en adéquation avec les normes écologiques de rigueur.
Si aucun modèle précis n’a été évoqué, il n’est pas impossible que certaines brigades aient droit à l’Alpine A110, même si des modèles moins onéreux seront sans doute privilégiés. Cependant, la mise à la retraite des vieux utilitaires et autres monospaces est déjà un grand pas en avant.
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