Comment passer la nouvelle norme CO2 sans encombre ? La plupart des constructeurs se posent aujourd’hui la question. A commencer par Alpine, qui n’aura guère le choix et n’échappera pas à la vague d’hybridation qui déferle dans le monde automobile.
Début 2021, tous les constructeurs européens devront se plier à la limite de 95 g/km de CO2 imposée par l’Europe. Et même si certaines marques réalisant de petits volumes à l’année (moins de 10 000 ventes, notamment) pourront échapper à la sanction la plus lourde, il n’empêche qu’il va falloir se pencher sur les modèles sportifs et leurs émissions de CO2.
Alpine fait partie du lot, et le directeur régions du Groupe Renault a confirmé à nos confrères d’Autoexpress que l’hybridation était inévitable pour Alpine dans les prochaines années. Comprendre par là que d’ici deux à trois ans, la gamme subira quelques modifications mécaniques pour accueillir une assistance électrique sous le capot, au moins histoire de faire bonne figure sur les tests d’homologation. Evidemment, s’agissant d’une hybridation légère (cela reste à confirmer), il ne faudra pas attendre de miracle de réduction de la consommation en conditions réelles.
Il reste maintenant à savoir ce que fera Alpine : un simple réseau électrique en 48V avec une toute petite batterie, ou bien une vraie hybride avec un moteur électrique à part et des batteries un peu plus grosses ? La légèreté étant l’obsession d’un produit comme l’A110, le doute est permis. Quoi qu’il en soit, il paraît clair que le tout thermique est déjà en phase finale chez Alpine, d’autant plus que le 1.8 Turbo n’est pas le moteur le plus efficient de sa catégorie, puisqu’il émet énormément de CO2 sur la Mégane R.S Trophy.
L'avis de Downshift
Si c’est pour coller un système électrique en 48V, une petite batterie au lithium, et gagner 0,000001 l/100 km dans la vraie vie, non merci. D’autant plus que la pollution engendrée par la production de l’alternodémarreur et de la batterie ne seront même pas compensés par les supposés gain de CO2. Bref, comme d’habitude, les décisions politiques amènent des situations ubuesques.