La présidente de la région Occitanie a lancé une bouteille à la mer qui ne trouvera probablement jamais personne. Mais qu’importe, elle a tenté le coup, et ça lui fait surtout un bon coup de publicité.
Avec la crise, son lots d’annonces politiques pour se faire de la publicité. Entre les maires qui publient des photos des rues de leur ville désinfectées par pulvérisateur pour montrer qu’ils sont actifs (alors qu’aucune étude n’a jamais démontré la moindre efficacité de la chose), et les annonces « coup de poing », l’intérêt politique n’est jamais loin.
Carole Delga, la présidente de la région Occitanie, a vu les choses en grand, très grand. Elle avait ce matin deux idées à soumettre au gouvernement, évidemment sans jamais parler de leur financement (on fait des cadeaux en France, mais on oublie souvent de dire qui les paye…). La première est le « chèque tourisme », permettant au plus grand nombre d’augmenter leur pouvoir d’achat : hôtellerie, restaurant, activités. En gros, le « Ticket restaurant » des vacances.
Pour cette saison touristique particulière, aidons les Français à partir en vacances en soutenant leur pouvoir d’achat.
2 solutions concrètes :
– un #ChèqueTourisme pour se loger, se nourrir, se déplacer
– des tarifs exceptionnels pour les transports, notammt des péages gratuits. pic.twitter.com/iSccOIfqut— Carole Delga (@CaroleDelga) May 15, 2020
La seconde idée est encore plus belle : Carole Delga demande aux sociétés qui gèrent les autoroutes la gratuité des péages en Occitanie pendant l’été pour encourager les Français à faire vivre le secteur du tourisme. En Occitanie, c’est ASF Vinci qui gère le réseau autoroutier, et nul doute que l’entreprise appréciera la demande de la présidente.
Il faudra probablement lui rappeler qu’ASF et les autres sont des sociétés privées qui n’ont pas de compte à rendre aux politiques puisqu’elles « louent » les portions à l’Etat dans le cadre de concessions, et qu’elles pratiquent les tarifs librement. Jusqu’ici, l’Etat a toujours été bien timide face aux concessions autoroutières, reconduisant leur contrat sans cesse, et ayant bien du mal à encadrer les prix. Alors, demander la gratuité pendant tout l’été, c’est un peu vivre dans le monde des Bisounours. Mais sait-on jamais !
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